La communauté nationale à l’étranger prête pour la Présidentielle : «Ma voix, mon vote, mon Algérie... »

À Marseille, plus précisément dans la Zone II - France qui comprend les départements des Bouches du Rhône et du Vaucluse, les préparatifs portant organisation du scrutin électoral de la présidentielle algérienne vont bon train.

Tout est même fin prêt en matière de bureaux de vote et de logistique. Des structures qui ont été inspectées par l'ANIE, l'autorité indépendante chargée de superviser les élections, qui a pu constater que les meilleures conditions sont assurées pour l'exercice citoyen du vote au profit des ressortissants établis dans la région.

La fibre patriotique

Il faut dire que les moyens mis en place, le personnel engagé et la stratégie de mobilisation pilotés par l'honorable consul général, Imed Selatnia, sont en concordance avec le contenu du flyer qui circule dans les différentes localités de la région, de main à main ou sur les réseaux sociaux. Un document aux couleurs nationales qui présente sous l'entête officiel de la République algérienne démocratique populaire, un slogan qui ne peut que toucher les cœurs des patriotes algériens résidant à l'étranger : «Ma voix, Mon vote, Mon Algérie...» S'ensuit un exposé des différentes possibilités pour obtenir sa carte d'électeur par courrier ou au niveau du consulat général à condition d'être inscrit au fichier électoral en plus du droit de voter sur présentation d'une pièce d'identité dans le bureau le plus proche. Il est vrai que ce scrutin a pu bénéficier d'un redéploiement qualitatif des centres de vote puisque les aspects relatifs au bon choix de l'infrastructure, aux commodités d'accès et à la proximité de l'électorat ont été pris en compte avec rigueur par le staff consulaire engagé à réussir ce rendez-vous important pour l'Algérie.

Des bureaux de vote de proximité

Pas moins de 20 bureaux de vote répartis sur les agglomérations de Marseille où sont prévus 8 bureaux, périphérique des Bouches du Rhône et du Vaucluse à savoir Aix-en-Provence, Arles, Aubagne, Avignon, Orange, Berre-L'Etang, Carpentras, Istres, Martigues, Port de Bouc, Salon de Provence et Vitrolles qui ouvriront chacune un bureau de vote. Notons que c'est la première fois qu'à l'initiative du consulat général de Marseille, dans sa stratégie de se rapprocher des ressortissants et d'en mobiliser le plus grand nombre, deux nouveaux bureaux, parmi les 8, seront ouverts dans les quartiers nord de la ville phocéenne, à forte concentration d'habitants algériens. La révision du fichier électoral ayant fourni des statistiques actualisées. En effet, pour les XIIIe et XIVe arrondissements, c'est le centre d'animation de Font Obscure qui abritera les urnes et isoloirs alors que la maison municipale de la Calade sera à la disposition des électeurs résidents dans le XVe et le XVIe arrondissements. Ce dispositif devrait permettre à chacun de pouvoir accomplir son devoir de citoyen et faciliter un peu le déplacement aux personnes à mobilité réduite et aux chibanis, ces retraités qui ont transmis l'amour de la patrie aux Algériens de France, des nouvelles générations. En plus de navettes gratuites de bus qui effectueront des rotations , à partir des quartiers vers les différents centres de vote.

66 000 électeurs inscrits

Il appartiendra donc aux 66 000 électeurs inscrits au fichier de la Zone II- France de se rendre nombreux aux urnes pour participer à la consolidation de l'État de droit, au développement et au rayonnement de la Nouvelle Algérie qui accorde une place importante à sa diaspora dans l'essor national. Un rendez-vous pour lequel se tient prêt l'encadrement qui assurera l'accueil des électeurs durant six jours - du 2 au 7 septembre - sous le contrôle d'un magistrat compétent qui sera dépêché d'Alger. En attendant, le consulat général de Marseille conjugue ses efforts avec le tissu associatif, les canaux médiatiques de la communauté, les anciens députés et les réseaux sociaux pour mobiliser l'électorat. Des permanences sont installées par les représentants des trois candidats en lice pour la magistrature suprême dont celle du président de la République sortant, Abdelmadjid Tebboune, située à Colbert, près du Vieux-Port, au centre-ville de Marseille. Des meetings sont programmés. Nous y reviendrons dans une prochaine édition ; les deux dernières semaines et le retour des vacanciers annonçant un deuxième souffle dans la mobilisation des ressortissants algériens de cette région de la France, attachés comme l'ensemble de la diaspora, à leur mère-patrie, l'Algérie.

Correspondance spéciale : Nordine Mzala

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Engagement des Algériens de France : Soutien indéfectible à la mère patrie

À l'approche de l'échéance électorale cruciale du 7 septembre 2024, les associations et acteurs de la société civile algérienne établis en France redoublent d'efforts pour sensibiliser leurs concitoyens à l'importance de participer massivement au scrutin. Depuis le début de la campagne, une série d'initiatives ont été mises en œuvre pour encourager la mobilisation autour de cette échéance décisive, marquant ainsi un engagement profond envers l'avenir de la patrie. Parmi les actions les plus marquantes, une rencontre-débat a été organisée sous l'égide de l'association Ensemble pour l'avenir, avec la participation d'autres structures associatives, et en présence du consul d'Algérie à Créteil, Houssem Twahria. Cette rencontre, s'inscrivant dans le cadre de la campagne de sensibilisation, a permis d'engager un dialogue riche et constructif sur les programmes des trois candidats en lice, tout en soulignant l'importance du vote pour l'avenir du pays. Adel Abdellaoui, président de l'association Ensemble pour tous, a exprimé avec force l'objectif de cette initiative : «L'organisation de cette rencontre vise à élargir l'information et à inciter nos concitoyens à participer massivement à ce rendez-vous électoral capital.» Pour lui, il s'agit d'un appel à la conscience citoyenne, en particulier celle de la jeunesse, à prendre part activement à cette élection qui, selon ses termes, «représente un moment décisif pour l'avenir de notre patrie, au moment où celle-ci a besoin de nous tous». Cette mobilisation prend une dimension particulière dans le contexte actuel, marqué par des défis tant internes qu'externes. Sonia Guenine, adjointe au maire de Vitry-sur-Seine, a, quant à elle, mis l'accent sur l'importance de l'engagement des binationaux : «En tant que fière Algérienne et Française, il est de notre devoir de répondre présent en accomplissant cet acte citoyen en allant voter du 2 au 7 septembre prochain.» Ses propos résonnent comme un appel à l'unité et à la responsabilité collective. L'unité nationale et la stabilité du pays ont été au cœur des interventions lors de cette rencontre. Rabah Lachouri, membre actif de Ensemble pour tous, n'a pas manqué de rappeler les enjeux sécuritaires auxquels l'Algérie est confrontée : «Nous faisons appel à tous nos concitoyens pour faire face aux attaques dont notre pays et notre peuple sont la cible. Nous devons nous mobiliser massivement pour faire barrage à ceux qui menacent notre nation.» Un appel qui trouve un écho parmi les participants, à l'instar de Fatima, militante engagée dans la société civile : «Voter, c'est protéger notre pays. L'union fait notre force, alors unissons-nous à travers le vote.» Le message est clair : l'heure est grave, et la mobilisation doit être à la hauteur des défis. Farida, une autre participante, abonde dans le même sens : «Notre pays est entouré d'ennemis, montrons-leur notre détermination et notre union en nous mobilisant pour ce scrutin, aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur du pays.» Houssem Twahria, consul d'Algérie à Créteil, a profité de l'occasion pour saluer l'engagement inconditionnel des Algériens établis en France. «Votre attachement à la mère patrie est un exemple pour tous», a-t-il déclaré, avant de rassurer les participants sur les dispositifs mis en place pour assurer le bon déroulement du scrutin. Il a notamment souligné les efforts déployés pour rapprocher les urnes des électeurs, à travers la mise en place de centres de vote supplémentaires et la distribution de brochures d'information. Pour les membres de la communauté algérienne en France, ce scrutin ne se réduit pas à un simple devoir électoral. Il s'agit d'une déclaration d'engagement envers l'avenir de leur patrie, un acte de foi en l'avenir de l'Algérie. La campagne de sensibilisation se poursuit, avec l'espoir que cette mobilisation sans précédent conduira à une participation massive lors de l'élection présidentielle anticipée, prévue entre le 2 et le 7 septembre 2024.

F. I.

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Dans l’urne : À bon escient

Pas de «zerda» ni «tbel» ni «gueita», la campagne électorale de la présidentielle du 7 septembre prochain n’a pas, comme l’espéraient beaucoup, pris des relents de «Carnaval fi dechra », ceux-là mêmes, qui, devançant toutes les prévisions, se sont improvisés analystes financiers et experts comptables, en avançant des sommes faramineuses pour le financement de la campagne, aux dépens du Trésor public. Pourtant, l’Agence nationale indépendante des élections, soucieuse de la bonne tenue de cette présidentielle, a rappelé les dispositions réglementaires édictées par la loi organique relative au régime électoral, balisage du cadre et rappel des garde-fous, respectées par chaque candidat, et ce, dans le but de garantir la légitimité et la transparence du financement de la campagne et d’en faciliter l'examen et le contrôle de ses dépenses, outre un contrôle efficace et rigoureux. Il convient de rappeler l'ensemble des règles et dispositions juridiques, à respecter par chaque candidat, relatives aux sources de financement de la campagne et aux obligations. En limitant le financement à 600 000 DA et aux seules personnes physiques, la loi a fermé la voie aux «blanchisseurs» d’argent sale, fervents des zerdate , tbel et gueïta, en soutien du candidat le plus… fard et le plus rentable pour leur business. Un financement qui est suivi à la loupe, et par le secrétaire financier que le candidat a l’obligation de désigner et par la commission de contrôle du financement des comptes de campagnes électorales et référendaires ; une commission composée de trois experts désignés respectivement par la Cour suprême, le Conseil d’Etat et la Cour des comptes, un représentant de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et un représentant du ministère des Finances. Les comptes devant abriter toutes les opérations relatives aux frais et dépenses de campagne seront passés au peigne fin par ces experts qui détermineront à quoi a servi l’argent public. Sûrement pas aux zerdate, auquel cas…

Mohamed Amir 

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