Les accidents de la route continuent de faire des victimes et d'endeuiller des familles. Le dernier en date, celui du renversement d'un bus survenu samedi en début d'après-midi, assurant la desserte entre les deux wilayas du sud du pays, Béchar et Tindouf, est particulièrement dramatique. Le bilan est lourd : 14 personnes sont décédées et pas moins de trente autres blessées. Il s’agit pratiquement du deuxième accident le plus meurtrier après celui enregistré en août dernier, lorsqu’un autobus transportant des voyageurs avait fini sa course dans l’oued El Harrach, à l’est d’Alger, faisant 18 morts.
Chaque année, nos routes font des centaines de victimes. L’imprudence et le non-respect des règles de circulation provoquent de nombreux drames, plongeant ainsi des familles entières dans le deuil. Selon les experts en sécurité routière, près de 97 % des accidents sont directement liés au facteur humain. Vitesse excessive, surcharge des véhicules, manque d’attention ou conduite sous pression augmentent considérablement les risques. L’état des routes ou la signalisation insuffisante peuvent aggraver le danger, mais la responsabilité principale reste celle des conducteurs. Malgré les campagnes de sensibilisation et le renforcement des sanctions, les comportements à risque persistent. Chaque excès de vitesse ou moment de fatigue peut coûter une vie. Les conducteurs doivent comprendre que leur vigilance et le respect du code de la route sont essentiels pour protéger les autres. Les passagers ont aussi un rôle à jouer en refusant les pratiques dangereuses et en exigeant des conditions de transport sûres. Les autorités centrales ont décidé de durcir les mesures légales pour limiter les drames.
La vitesse est strictement encadrée, les contrôles techniques des véhicules sont renforcés, et les sanctions pour les infractions sont plus sévères. Des campagnes de sensibilisation sont menées dans toutes les wilayas. Ces mesures sont nécessaires, mais elles ne suffiront pas si les comportements à risque persistent. Le drame de Béchar pour ne citer que celui-là, constitue un signal d’alarme. Car, derrière chaque accident, il y a un choix humain qui aurait pu être évité. Tant que l’incivisme et l’imprudence continueront, nos routes resteront meurtrières.
La sécurité routière dépend de chaque conducteur, de chaque passager et aussi de la vigilance collective. Il est urgent de changer les habitudes et de placer la vie humaine au centre de chaque décision sur la route. La prévention, le respect des règles et la responsabilité individuelle doivent devenir une priorité absolue. Sans cette prise de conscience, les tragédies se répéteront et le sang «versé» sur nos routes continuera de marquer nos familles.
A. F.