
«À défaut d'examiner les candidatures émises par les pays souhaitant rejoindre les Brics, les membres fondateurs de ce groupe, qui a, certes, acté le principe de l'élargissement du groupe, ont plutôt préféré inviter, dans un premier temps, un lot de pays à y adhérer et à travailler en parallèle sur les mécanismes d'adhésion dès janvier 2024», a analysé, de son côté, l'expert Arselan Chikhaoui, qui a suivi sur place les travaux du 15e forum des Brics à Johannesburg. Selon lui, «ce forum n'est pas sorti avec une liste de pays qui vont adhérer, mais plutôt sur la définition des principes fondamentaux devant être adoptés pour permettre à un pays demandeur d'adhésion de rejoindre a posteriori ce groupe».
En d'autres termes, «il n’y a pas lieu de parler d'adhésion au sommet des Brics à Johannesburg, mais simplement d'invitation d'adhésion qui obéit à une logique de compromis géopolitique et geoéconomique d'alliance, dans le but de préserver la survie de cette organisation».
Pour Chikhaoui, l'invitation de l'Éthiopie s'explique par le fait que c'est Addis-Abeba qui abrite le siège le Union africaine (UA), celle de l'Argentine se révèle un facteur de compromis pour en finir avec les troubles que connaît ce pays, non sans impacter négativement la stabilité de tous le continent de l'Amérique latine. «Pour ce qui est de l'Algérie, poursuit le Dr Chikhaoui, c'est une bonne chose que l’adhésion aux Brics soit reportée au prochain sommet de ce groupe, qui aura lieu a Moscou.»
K. A.