L’Afrique en mesure de produire 50 millions de tonnes chaque année d’ici 2035 : L’hydrogène vert, un atout majeur pour l’Algérie

L’Afrique prépare son ère hydrogène vert. Les chiffres sont édifiants. En témoigne ce rapport publié par la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Alliance solaire internationale et l’Union africaine. Le continent dispose d’une capacité de produire 50 millions de tonnes d'hydrogène vert chaque année d’ici 2035 à un coût compétitif par rapport au pétrole grâce à l’exploitation de son potentiel solaire inégalé.
Le prix de l’hydrogène propre produit en Afrique devrait varier entre 1,55 et 1,90 euro par kg aux points de livraison. Aussi, la production à grande échelle d’hydrogène vert en Afrique nécessitera des investissements globaux de 1000 milliards de dollars. Avec la quantité de production annoncée, l’Afrique sera un exportateur majeur de cette énergie propre. En chiffres, un niveau de production de 50 millions de tonnes d’hydrogène vert par an fournirait plus d’un tiers de la consommation totale du continent, tout en permettant aux pays producteurs d’écouler 25 millions de tonnes sur les marchés mondiaux de l’énergie. Cet ensemble de données et de chiffres renseignent sur la détermination du continent à aller de l’avant. Et l’Algérie se positionne bien pour prendre une place de choix dans cette «révolution « de l’hydrogène.  Le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, a estimé que l’Algérie est plus qualifiée que d’autres pour devenir, à moyen terme, un pays pivot dans la production et l’exportation d’hydrogène vert vers les marchés mondiaux, compte tenu de sa situation stratégique, de son expérience pionnière dans la production pétrolière et gazière, et des infrastructures solides dans les domaines de la production, du stockage et du transport. En effet, l'Algérie, dotée d’un important potentiel solaire, est bien placée pour produire l’hydrogène vert à des coûts très compétitifs. A cela s’ajoute l'énorme potentiel en énergie solaire de l’Algérie, associé à une étendue territoriale, qui rend l'exploitation de l'hydrogène à grande échelle profitable à plus d'un titre. Il est également question du large réseau électrique, des infrastructures de stockage, de la distribution et du transport, des infrastructures nationales et internationales pour le transport du gaz naturel. Par dessus tout, il y a une réelle volonté politique de parvenir à une exploitation optimale de cette ressource importante à tout point de vue. Aujourd’hui, les prémices d'un marché fortement concurrentiel autour de la production d'hydrogène vert sont déjà visibles dans la région, vu les préparatifs mis en avant dans certains pays concernés et les investissements préliminaires déjà annoncés dans le domaine.   Rappelons que le groupe algérien Sonatrach a annoncé, en décembre dernier, la signature avec la société gazière allemande VNG d’un protocole d’entente afin d’examiner les opportunités de coopération pour la réalisation de projets d’hydrogène et d’ammoniac vert, dans le but de les exporter vers l’Allemagne. C’est de bon augure. L’Algérie a une place à prendre avec des atouts majeurs à bien exploiter.
 
Fouad Irnatene 

 

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