Karim Younès, médiateur de la République : «La corruption fleurit à l’ombre de la bureaucratie»

Ph. Nesrine T.
Ph. Nesrine T.

«De flagrants cas d’injustice persistent encore de la part de ceux qui ne veulent pas que le processus de l’Algérie nouvelle s'accomplisse pleinement», a dénoncé dimanche le ministre d’État médiateur de la République, Karim Younès.

Le processus du renouveau et du changement engagé par le président de la République dérange bien des intérêts occultes, a-t-il soutenu lors d’une conférence animée au siège du ministère de l’Energie en présence d’une délégation des notables d’Illizi et du ministre Abdelmadjid Attar. «Tout le monde ne veut pas de l’Algérie nouvelle, fière de son passé millénaire», déplore Karim Younès. La volonté du président de la République d’instaurer un Etat fort où le droit du citoyen sera promu à travers une dynamique de moralisation de la vie publique se heurte à une sorte de résistance occulte au changement, a-t-il expliqué. Il pointe du doigt «ces niches de la corruption sévissant à l’ombre d’une bureaucratie à la peau dure». Il est urgent, insiste-t-il, de briser les os à toutes les formes de corruption qui empêchent l’Algérien d’investir, de se loger, de travailler et de produire, d’être émancipé et épanoui dans son pays». Selon le médiateur de la République, «certains bureaucrates ne se lassent pas malheureusement de la pratique de la corruption causant ainsi du tort aux énergies animées d’une réelle volonté d’investir dans l’édification de l’Algérie nouvelle». Le premier rapport préliminaire de l’Instance de médiation évoque tous ces dépassements ainsi que les autres formes d’injustice auxquelles sont confrontés notamment les opérateurs économiques, dit-il. Il plaide en faveur «de la mobilisation de toutes les énergies autour des principes de la stabilité sociale et de la cohésion nationale». Il préconise la nécessité d’un front national ayant pour objectif la lutte contre toute forme d’inégalité, de pensées régionalistes et de l’enclavement dont souffrent les populations des zones d’ombre. Le président de la République a donné des instructions fermes pour en finir avec la situation d’isolement dans les zones d’ombre».

Une délégation d’Illizi reçue par 7 ministres en deux jours

L’Instance de médiation de la République s’implique dans la consécration de cet objectif, a ajouté Karim Younès, expliquant qu’il s’est rendu dans plusieurs localités reculées dans le but d’apporter sa contributions à la résolution des problèmes auxquels son confrontées les populations.
Le médiateur de la République estime que le «gouvernement fait de son mieux pour faire valoir une gouvernance qui répond aux aspirations et attentes des citoyens. Le vice-P/APW d’Illizi a mis l’accent sur la disponibilité et l’engagement de plusieurs ministres à prendre en charge les doléances soulevées. Le même intervenant souligne que grâce à l’implication du médiateur de la République, la délégation a été reçue par sept ministres qui se sont engagés «à résoudre les problèmes auxquels la population de cette wilaya est confrontée».
«Les ministres de la Santé, des Ressources en eaux et de l’Energie ont assuré une prise en charge rapide de nos problèmes ce qui a renforcé notre conviction selon laquelle la volonté du changement existe bel et bien à l’ère de l’Algérie nouvelle» a-t-il expliqué. La délégation a été également reçue par le président de l’Anie, Mohamed Charfi, dans le but de régler le problème d’une frange de la population nomade d’Illizi «qui a été injustement barrée des listes électorales depuis plusieurs années», a indiqué le même intervenant.
Karim Aoudia

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