
- École supérieure des troupes spéciales de Biskra : Visite guidée au profit des médias
- SIDI Bel-Abbès : Inauguration de plusieurs structures
- Tizi Ouzou : Perpétuer le combat des martyrs
- BéCHAR : ATTRIBUTION DE 260 LOGEMENTS
- Constantine : Inauguration de la statue de Zighoud Youcef
- Sétif : Berceau du savoir et de la résistance
- Bordj Bou-Arréridj : Expositions et tables rondes
----------------------------------------------
À l’occasion de la commémoration de la Journée nationale du chahid, l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger a organisé, jeudi à la médiathèque Abane-Ramdane, une conférence sur les Algériens déportés en Nouvelle-Calédonie.
À cet effet, Said Oulmi, célèbre réalisateur de plusieurs documentaires liés à la question de la Mémoire, dont un fabuleux film sur les déportés de Nouvelle-Calédonie, s’est longuement attardé sur cet important pan de l’histoire nationale, à savoir la déportation par la France coloniale d’Algériens dans cette lointaine contrée du Pacifique sud.
«La France a déporté entre 1864 et 1897 plus de 2.000 Algériens jusqu’en 1921, arrachés par la force à leurs familles. Leurs descendants sont estimés aujourd’hui à plus de 15.000 personnes».
Le conférencier, également directeur de la chaine de télévision «Dhakira» de l’ENTV, a affirmé qu’ils ont été transportés dans des conditions inhumaines.«Beaucoup sont morts en pleine mer. Pour la plupart, ils avaient résisté à l’invasion française, notamment lors des révoltes populaires de Souk-Ahras et des Mokrani».
Une fois arrivés, ils étaient divisés en deux groupes distincts, le premier étant celui des déportés, faits prisonniers pour des motifs politiques, et le second celui des détenus de droit commun, perdant leur identité et toute possibilité de transmettre leurs héritages culturel et cultuel. «Les enfants issus de mariage avec les locaux étaient pris en charge pour leur faire perdre leur algérianité. Donner un prénom arabe était strictement interdit». Said Oulmi a rappelé la série de documentaires qu’il avait réalisés sur cette question. Le premier, comportant 8 épisodes, a été diffusé en 2004 et le second en 2016. «Ce travail de longue haleine a permis de montrer au public que les descendants de déportés n’ont pas oublié leur racine».
Il a évoqué par ailleurs son voyage en Nouvelle Calédonie et sa rencontre avec les descendants de déportés, suivis sur plusieurs années. «Ce travail mémoriel a permis de provoquer un déclic chez ces descendants car, pour eux, un voyage en Algérie correspondait à l’accomplissement du rêve de leurs aïeuls et à une reconnexion avec les racines»,
«L’enfer» , un témoignage sur les déportés en Guyane
Le réalisateur a annoncé à cette occasion la diffusion prochaine d’un autre documentaire composé de témoignages sur les déportés en Guyane, intitulé «L’enfer».
Le directeur de «Dhakira» a expliqué que dans l’imaginaire collectif, on confond les déportés de Cayenne et des ilots avoisinants avec ceux de Nouvelle Calédonie.
«Nous nous sommes rendus en Guyane et nous avons collecté des témoignages tout en travaillant, en parallèle, sur des archives.
Les historiens ont également participé à ce projet car le travail sur l’histoire nécessite plusieurs années et permet de découvrir des choses inattendues qui éclairent davantage les Algériens sur les exactions du colonialisme français». De son côté, le président de l’Organisation nationale pour la préservation de la mémoire et la transmission du message des martyrs, Abdelkrim Koudri, a indiqué que la transmission de la mémoire est une nécessité impérieuse et doit être un legs pour les générations montantes.
«Cet événement s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large, qui est celui de la semaine spéciale dédiée à la Mémoire où plusieurs événements et conférences seront organisés dans plusieurs wilayas», dit-il.
Sami Kaidi
//////////////////////////////////
École supérieure des troupes spéciales de Biskra
Visite guidée au profit des médias
Une visite guidée pour les représentants de médias nationaux a été organisée jeudi par l’Ecole supérieure des troupes spéciales (ESTS) «chahid Mostefa- Khoudja alias Ali Khoudja» de Biskra relevant de la 4e Région militaire.
Dans son allocution au début de la visite, le commandant de l’école, le général-major Abed Litim a inscrit l’initiative dans le cadre du plan de communication de l’Armée nationale populaire pour le raffermissement du rapport armée/nation et vise à présenter cette institution militaire, la nature de la formation et l’intérêt de l’état-major de l’armée pour la modernisation de la formation et des entraînements.
Tout au long de la visite, les représentants des médias ont suivi des explications données par les cadres de l’école sur les diverses structures pédagogiques, les équipements et les moyens techniques évolués utilisés par les troupes spéciales dans l’exécution de leurs missions et interventions face à l’ennemi potentiel.
Un documentaire a été présenté à l’occasion sur l’évolution de l’arme des troupes spéciales, la préparation et les entraînements physiques et militaires des éléments de ces troupes en vue de former des promotions à hautes compétences.
Les journalistes ont été invités à suivre les phases de formation et les modes de simulation des conditions de terrain en vue notamment de développer leur capacité d’adaptation et de maitrise des différentes armes.
Les invités de l’école ont également assisté à une manœuvre d’intervention de la brigade des troupes spéciales, une opération de parachutage et des exhibitions d’arts martiaux.
//////////////////////////////
SIDI BEL-ABBèS
Inauguration de plusieurs structures
La journée du Chahid est caractérisée par l’inauguration d’un institut privé de formation professionnelle d’une capacité de 360 places pédagogiques et spécialisé dans les filières de management, de ressources humaines, de comptabilité et fiscalité, management de la qualité hygiene, communication et marketing ainsi que des métiers manuels.
Appartenant au groupe Hasnaoui, cet établissement se veut un espace de perfectionnement de l’encadrement. Le phare est l’appellation donnée à cet institut qui sera appelé à être érigé en un pole universitaire. Un centre culturel fut aussi inauguré en la circonstance au niveau de la localité de Delahim, considérée comme une zone d’ombre. Enfin, il a été procédé à la distribution de 846 logements publics locatifs.
A. B.
//////////////////////////////
Tizi Ouzou
Perpétuer le combat des martyrs
Des manifestations commémoratives ont eu lieu en présence du wali, Mahmoud Djamaa, de moudjahidine, ainsi que de citoyens. Au musée de Mdouha, la délégation a visité une exposition. Le wali s’est rendu au domicile de la moudjahida Zahra Kherroub, veuve du chahid Mohamed Mazira. À Hasnaoua, le wali a procédé à la baptisation de la salle du sport au nom du chahid Ouchene Arezki. À Boumhala, est érigé un monument dédié aux 27 chahids issus du village. Au pôle d’excellence Oued Falli, le wali a procédé au lancement d’une opération de plantation d’arbres.
Bel. Adrar
//////////////////////////////
BéCHAR
ATTRIBUTION DE 260 LOGEMENTS
Lors de la commémoration de la journée du Chahid, 260 logements ont été attribués, dont 110 à Abadla, 25 à Erg Farradj, 20 à Benyekhlef, 10 à Mougheul, 40 Machrâa Houari Boumédiène et 10 à Boukaïs, également des financières aux bénéficiaires de lots de terrain pour la construction de logements.
Plusieurs autres activités culturelles et sportives ont été organisées par des associations dont le concours régional du jeu d’échecs par l’inspection régionale de la police du sud-ouest.
Ramdane Bezza
//////////////////////////////
Constantine
Inauguration de la statue de Zighoud Youcef
Coïncidant cette année avec le centenaire de la naissance de Zighoud Youcef, la célébration de la journée du Chahid s’est déroulée dans la commune qui porte son nom en présence de Chama Zighout, la fille du martyr, avec le retour de la statue du héros sur la terre qui l’a vu naitre.
La halte suivante a été l’ancienne caserne de gendarmerie française, transformée en 1956 en centre de torture, laquelle a été, selon le témoignage d’anciens détenus, le théâtre d’actes horribles. Au centre culturel Malek-Haddad, qui a abrité une exposition, un documentaire retraçant le combat de
Zighoud a été projeté.
Une représentation intitulée Fidaïyoun Fi Dakira a été donnée sur les planches du théâtre régional Mohamed Tahar-Fergani, alors qu’un séminaire d’histoire a regroupé des académiciens et anciens moudjahidine à l’université Mentouri-Constantine 1. En outre, le wali, Ahmed Abdelhafid Saci, a donné le coup d’envoi de la campagne la plantation d’arbres.
Issam B.
//////////////////////////////
Sétif
Berceau du savoir et de la résistance
Une rencontre sur les savants et grandes figures de la région a été inaugurée par Samir Thaalibi, directeur de la culture et des arts.
Le moudjahid Hadj Lakhdar ben Mohamed el Wahdi a fait l’objet d’une communication de Djamel Eddine el Wahdi. Belaid Abdeslem a fait lui l’objet d’une communication des professeurs Youcef Menasria et Boukhatem Rahima. Le parcours de Djilani Embarek a été évoqué par le Dr Khalil Kamel.
Le wali et les membres de la famille révolutionnaire se sont rendus au mémorial des martyrs pour y déposer une gerbe de fleurs. À Hamam Sokhna, une cérémonie de distribution de logements a eu lieu. Les étudiants de l’université Ferhat-Abbes ont exprimé leur reconnaissance aux artisans de la liberté ; 28 clubs scientifiques ont exposé le produit de leur recherche.
Dans la grandeur symbolique de la relation entre l’Armée nationale populaire et le peuple, des jeunes et membres de la société civile se sont joints aux éléments de l’ANP pour reboiser les bassins versants du barrage de Maouane alors qu’aumusée du Moudjahid des expositions sur plusieurs structures pour ancrer et perpétuer le message du chahid.
La maison de la culture «Houari-Boumedienne», quant à elle, a accueilli un colloque dédié aux savants et figures de la région de Sétif.
F. Zoghbi
//////////////////////////////
Bordj Bou-ArrÉridj
Expositions et tables rondes
Plusieurs réalisations ont été inaugurées montrant la concrétisation par les pouvoirs publics du message des martyrs de prendre en charge les besoins du peuple algérien.
Dans la daïra d’El Hamadia au sud de la wilaya, où les festivités officielles ont eu lieu, le programme de développement a été conséquent.
La daïra, qui manquait de structures a enregistré plusieurs acquis pour le grand bien être de sa population qui a beaucoup souffert par le passé.
Le wali de Bordj Bou-Arréridj, Mohamed Benmalek, n’a pas manqué d’insister sur l’importance de ces festivités pour rappeler le message des chouhada. Des expositions et surtout une fresque murale réalisée au chef-lieu de la daïra à la mémoire de 7 chouhada de la localité qui sont tombés au champ d’honneur, ont marqué la journée de commémoration.
Notons que le mouvement associatif de la wilaya s’est joint à cet élan en organisant plusieurs manifestations, comme des expositions et des tables rondes sur le même sujet. Le secteur de la culture s’est distingué, quant à lui, par la programmation d’une opérette historique intitulée Les couloirs de la liberté interprétée par une troupe théâtrale de Sétif à la maison de la culture Mohamed-Boudiaf.
F. D.