«L’Algérie a toujours défendu une diplomatie de principes, fidèle à son histoire révolutionnaire et engagée pour la paix», a mis en avant, hier, le Dr Houssam Hamza, enseignant en relations internationales à l’École nationale supérieure des sciences politiques, à l’occasion de la journée nationale de la diplomatie.
S’exprimant sur les ondes de la radio algérienne, cet expert a axé son intervention sur les fondements et les évolutions de l’action diplomatique algérienne depuis l’indépendance en insistant sur le respect de la souveraineté des États, le soutien aux causes de libération ainsi qu’une présence active sur la scène internationale. Il a souligné que l’Algérie, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, œuvre à reprendre sa place naturelle au sein des sphères d’influence traditionnelles telles que le Mouvement des Non-Alignés, l’UA ou encore le Conseil de sécurité de l’ONU, où elle a fait d’ailleurs un retour notable.
Enchaînant, le chercheur relève un changement de posture : «L’Algérie ne se limite plus à jouer les médiateurs, mais propose aujourd’hui des solutions concrètes aux crises, en particulier sur le continent africain» L’Algérie, qui reste fidèle à ses valeurs fondatrices, traduit son engagement par un soutien constant à des causes justes, telles que les causes palestinienne et sahraouie. Dr Hamza a mis en avant aussi le rôle pionnier de la diplomatie dans la lutte contre le financement du terrorisme.
L’expert a également rappelé plusieurs médiations historiques menées par Alger, comme l’Accord d’Alger entre l’Iran et l’Irak en 1975, la résolution de la crise des otages américains à Téhéran en 1981, ou encore l’Accord de paix et de réconciliation au Mali en 2015. Enfin, Dr Hamza a insisté sur la nouvelle orientation donnée à la diplomatie algérienne, désormais fortement axée sur l’économie. «L’économie est aujourd’hui au cœur de l’action diplomatique. Repenser les relations commerciales et renforcer l’intégration régionale sont devenus des outils clés pour renforcer l’influence de l’Algérie sur le continent», a-t-il conclu.
R. B.
