
Faisant coïncider la célébration de la Journée mondiale de l’environnement avec celle de la célébration de la Journée de l’enfance, à cause notamment de l’intérêt porté par cette frange à la protection de la nature, le département de Mme Faiza Dahleb a organisé, jeudi, une grande rencontre au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal d’Alger.
Cette rencontre, qui se veut le lancement des activités de cette journée mondiale, célébrée le 5 juin de chaque année, a réuni un important panel de personnalités, dont des membres du gouvernement, des représentants d'organismes et d'institutions onusiennes, et des associations activant dans le domaine de l'environnement en Algérie. Des dizaines d’enfants faisaient également partie de cette manifestation.
Le slogan choisi cette année est «Ensemble pour vaincre la pollution plastique». C’est sur cette thématique que les intérêts vont être portés et qui ont fait dire à la ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, dans son discours, que le fait d’avoir fait coïncider les deux dates relevait du constat que les jeunes sont les «premiers» à être sensibilisés à la protection de l'environnement, notamment en milieu scolaire et universitaire. Et pour cause, a expliqué Faiza Dahlab, l’ensemble des structures éducatives et d’enseignement supérieur du pays sont dotées de clubs verts, tous actifs et très engagés dans l’action environnementale. Le challenge est d’autant plus important que l'Algérie possède des énergies juvéniles «énormes» dépassant les 10 millions de jeunes, selon ses dires.
Le ministre a également appelé tous les membres de la société à prendre soin de leur comportement vis-à-vis de l'environnement, appelant également les institutions «à jouer le rôle espéré dans l'exercice de leurs responsabilités sociales et environnementales».
Concernant le slogan de l'événement, elle a indiqué que l'Algérie, comme d'autres pays dans le monde, souffre du phénomène de propagation des déchets, notamment plastiques, soulignant qu'ils représentent 87% du total des déchets collectés. Et c’est dans cette optique qu’elle rappellera les grands axes de la stratégie nationale adoptée par l'État pour la gestion intégrée des déchets à l'horizon 2035, citant notamment l'objectif de transition vers une économie circulaire, en organisant et en implantant des filières économiques génératrices de richesse et pourvoyeuses d'emploi dans le domaine du recyclage des déchets.
Plan national pour le développement de l’économie circulaire
Justement en ce qui concerne l'économie circulaire, la ministre a souligné que celle-ci constitue l'une des priorités de son département qui travaille sur l'élaboration d'un plan efficace donnant la part belle à la diversification de l'économie nationale hors hydrocarbures. Elle mettra en avant, dans ce contexte, l'importance du comité national scientifique multidisciplinaire chargé de préparer le plan national pour le développement de l'économie circulaire, ce qui, en d’autres termes, planche sur les moyens de promouvoir le recyclage et la réutilisation des déchets engendrés de la consommation quotidienne. Faiza Dahlab a également évoqué le programme du plan national climat qui englobe pas moins de 155 projets visant à lutter contre le changement climatique au niveau national, à réduire le taux d'émissions nocives, par le biais de la plantation de millions d'arbres, ainsi que le projet de relance du barrage vert, établi actuellement à 3,7 millions d'hectares et une longueur de 1.500 kilomètres, et qui a l’ambition de s’étendre sur quelque 4,7 millions d'hectares d'ici 2035.
Conjointement à ces projets environnementaux, la ministre a appelé à «faire plus d'efforts, pour compléter les cadres législatifs et institutionnels, et mettre en œuvre des programmes qui élèveraient le niveau de conscience environnementale dans la société», remerciant les partenaires internationaux et les représentants des instances internationales «pour leur soutien technique et accompagnement permanent», formation et transfert de savoir-faire. La fin de la rencontre a été marquée par la signature de conventions de partenariat.
Amel Zemouri