
«Il est impératif de faire la décantation entre ceux qui servent l'Algérie et ceux qui se présentent avec des plans qui visent à déstabiliser le pays et à saper le processus démocratique à l'approche des législatives», a déclaré samedi le directeur de l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG) en marge d'une conférence-débat sur les enjeux et préparatifs pour les prochaines législatives anticipées. Le directeur général de l'Institut, Abdelaziz Medjahed, déclare que «le pays traverse aujourd'hui une période à la fois sensible et importante, et sur la base de laquelle se dessine l'avenir de l'Algérie nouvelle, au sein de laquelle tout citoyen aura l'opportunité d'apporter sa contribution dans la construction de ses institutions».
En réponse à une question sur les enjeux des prochaines élections, le directeur de l'INESG préfère se poser la question de «savoir si le citoyen algérien est conscient des impératifs du moment et des défis politiques», et de souligner qu' «il faut mettre le point sur les transformations des modes de gestion des affaires de la cité, pour une nouvelle approche dite géo-gouvernance dont la base populaire aura son mot à dire dans les modalités de prise de décision, et dont la lutte contre les inégalités et la promotion des zones d'ombre soppnt la parfaite illustration».
Pour Abdelaziz Medjahed, «le problème qui se pose aujourd'hui est celui de rétablir la confiance, la cohésion et l'union nationale», pour cela, poursuit-il, «il faudrait que toutes les forces aient une vision commune, pour une même finalité».
Le directeur regrette le fait qu'après bien des années, personne n'a pensé à l'organisation et l'encadrement de la communauté sociale, et de rappeler que le 8 mai était «une date clé dans le changement radical que le peuple algérien avait opéré, pour donner naissance au mouvement révolutionnaire avec l'émergence de l'Organisation secrète (OS) et la préparation de la lutte armée pour faire une puissance coloniale».
S'agissant des prochaines législatives anticipées, le directeur de l'INESG déclare que «personne ne peut parler au nom du peuple car c'est ce dernier qui désigne en toute souveraineté ses représentants» et de préciser que «c'est l'urne qui accorde la légitimité à quiconque veut parler au nom du peuple».
La rencontre a vu la participation d'un panel d'universitaires et spécialistes en droit et en sciences politiques pour débattre des enjeux et contexte environnant, à l'approche des législatives anticipées. Il s'agit d'une série de conférences pour apporter les éclairages nécessaires concernant l'enjeu électoral, affirme le directeur de l'INESG.
Tahar Kaidi