Le secteur de l’Industrie représente un axe primordial dans le développement et la croissance de l’économie des pays, et joue un rôle essentiel dans la diversification de l’économie nationale et la création de richesse et d’emploi.
Les pouvoirs publics sont conscients qu’avec une politique industrielle basée sur une ressource humaine qualifiée et compétente, ainsi que sur l’innovation, l’économie nationale connaîtra un tournant positif devant permettre à notre pays de devenir une puissance économique régionale, voire internationale.
A ce propos, le ministre de l’Industrie avait souligné, lors du Salon national de l’innovation, l’importance du rôle du secteur industriel dans la diversification de l’économie en tant qu’objectif principal du programme gouvernemental «Nous devons tous œuvrer pour renforcer ce secteur et le moderniser en posant les piliers de base fondés sur l'appréciation de la connaissance, de l'innovation et du développement technologique. Cela ne sera pas possible sans l'intégration de l'élément humain dans le domaine de l'innovation comme axe fondamental de revitalisation de l'industrie». D’où l’intérêt, selon ses dires, et l’importance de la formation professionnelle ainsi que le rôle qui lui est assigné pour incarner cette entreprise et atteindre les objectifs souhaités de création de richesse et de croissance économique. «Sur la base du défi auquel nous sommes confrontés aujourd'hui pour développer les compétences et les qualifications nécessaires pour transformer leurs idées innovantes en projets viables, les secteurs de la formation et l’enseignement professionnels et de l'éducation nationale sont des outils efficaces pour atteindre nos objectifs», expliquera le ministre. En conséquence, le département de l’industrie accorde une grande importance à la contribution que peut apporter le secteur de la formation. Et cela à travers l’orientation des offres de formation vers les métiers liés aux besoins des industriels, notamment ceux qui dépendent de l'innovation et des technologies modernes, comme la digitalisation et l'intelligence industrielle, c'est-à-dire ce que l'on appelle la Révolution Industrielle 4.0, mais aussi l’attribution des centres de formation en fonction du domaine d'activité des établissements industriels environnants, que les deux secteurs ont identifiés ces dernières années, dont 35 centres de formation professionnelle.
Sur la base de l’importance du domaine de l'innovation, le département de l’Industrie œuvre avec tous les secteurs pour développer des mécanismes et des mesures visant dans leur intégralité à créer un climat favorable qui permet aux porteurs de projets innovants, y compris les diplômés des établissements de la formation professionnelle et ceux de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, pour actualiser leurs projets. Et cela se fera à travers l’intensification des opportunités d'interaction entre les créateurs et les entreprises industrielles et l’organisation du Prix national des petites et moyennes entreprises (PME) innovantes, grâce à un soutien financier direct accordé aux trois premières PME lauréates.
Pour aider les porteurs de projets et développer l’esprit d’innovation, le ministre de l’Industrie proposera également de reconsidérer le réseau des incubateurs d'entreprises sur l'ensemble du territoire national, car il existe actuellement 17 incubateurs qui seront généralisés à tous les wilayas, la mise en place d'un réseau de 88 centres d'appui technologique et d'innovation dans le cadre de la coopération avec l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle et de mettre en place des centres techniques pour accompagner et développer les industriels dans les domaines de la recherche et de l'innovation, ainsi que des clusters chargés de fournir des moyens de recherche et d'innovation à toutes les entreprises industrielles.
Mohamed Mendaci
