Inauguration d’une plaque commémorative à Alger en hommage à l’ancien président américain John Kennedy : L’Algérie n’oublie jamais ses amis

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a présidé, hier à Alger, la cérémonie d'inauguration d'une plaque commémorative en hommage à l'ami de la Révolution, l'ancien Président américain, John Kennedy, en reconnaissance à ses positions soutenant la guerre de Libération et l'indépendance de l'Algérie. La cérémonie s'est déroulée en présence du conseiller du président de la République, chargé des Relations extérieures, M. Abdelhafidh Allahoum, du conseiller du président de la République, chargé des Archives nationales et de la Mémoire nationale, M. Abdelmadjid Chikhi, et du conseiller du président de la République, chargé du Cinéma et de l'Audiovisuel, Ahmed Rachedi. 
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Amar Belani, et l’ambassadrice des États-Unis à Alger, Mme Elizabeth Moore Aubin, ont également pris part à cette cérémonie. 
Dans son intervention, M. Rebiga a affirmé que cette plaque inaugurée en hommage à l'ami de la Révolution algérienne, l'ancien Président américain John Fitzgerald Kennedy, «intervient en application de la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Elle se veut une reconnaissance de l'Algérie à cet homme qui a exprimé son soutien au droit du peuple algérien à la liberté et l'indépendance». «L'hommage fait, en ce jour en particulier, à cette grande personnalité internationale vient commémorer la visite du regretté Président, Ahmed Benbella, aux États-Unis, le 15 octobre 1962, et l'accueil chaleureux qui lui a été réservé par le Président Kennedy», a-t-il ajouté. Le Président Tebboune a également décidé de «décerner au défunt Président Kennedy la médaille des amis de la Révolution», a fait savoir M. Rebiga, relevant qu’«une cérémonie sera organisée prochainement pour la remise de cette médaille». «Se remémorer les valeurs de pareilles personnalités aux dimensions universelles parmi les amis de la Révolution nationale consolide davantage les passerelles de communication», a-t-il déclaré, mettant en avant «la loyauté de l'Algérie, dirigeants et peuple, à ceux qui ont soutenu la révolution nationale et les principes humains». De son côté, l'ambassadrice américaine en Algérie a émis le vœu de «consolider les relations de coopération et d'amitié avec l'Algérie dans divers domaines, notamment les secteurs économiques et culturels», estimant que cette occasion «est une opportunité pour faire connaître son pays et son peuple, ainsi que l'amitié privilégiée et solide entre l'Algérie et les États-Unis». Elle a salué, dans ce sens, ce geste envers John Kennedy qui a «beaucoup apporté à la cause algérienne». La diplomate américaine a annoncé, par la même occasion, «l'ouverture prochaine d'un centre culturel américain dans la wilaya de Béchar, à l'image des autres centres culturels répartis sur Alger, Oran, Ouargla et Constantine». Le SG du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a mis l'accent, pour sa part, sur les «positions justes et courageuses» ayant permis à John Kennedy de «gagner les cœurs des Algériens qui lui éprouvent jusqu'à présent tout le respect et la considération». Cette plaque commémorative est une «reconnaissance naturelle de l'Algérie qui n'oublie pas le soutien de ses amis durant la guerre de Libération», a-t-il dit. 
 
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Camouflet
 
Le 2 juillet 1957, un jeune et brillant sénateur du nom de John Kennedy prononçait devant le Sénat américain une déclaration sur le droit du peuple algérien à l’indépendance. Un véritable pavé dans la mare qui allait éclabousser toute la machine diplomatique du colonialisme français qui s’ingéniait dans les travées de l’ONU à réduire la cause algérienne à une affaire interne franco-française. Le coup a fait mouche et la lutte de Libération engrangeait une nouvelle et grande victoire qui augmenta considérablement son prestige devant l’opinion mondiale, venant de surcroît d’un représentant de la première puissance planétaire. Dur camouflet pour la France qui ne s’attendait pas à ce coup de Jarnac d’un allié de l’OTAN, sachant qu’elle avait mobilisé, au plus fort du combat contre des moudjahidine armés de quelques vieux fusils datant de la Seconde Guerre mondiale et se suffisant d’un peu de galette, jusqu’à 500.000 hommes bien équipés, dont certains déjà aguerris dans les rizières d’Indochine. La quatrième puissance militaire avait vacillé dans ses fondements et son acharnement aveugle à vouloir maintenir le peuple algérien sous le joug d’une domination barbare partait en lambeaux.
 
Kamel O.

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