
Les concessionnaires automobiles attendent la fin du processus d’obtention des autorisations définitives, pour pouvoir entamer leur activité d’importation de véhicules neufs, gelée depuis des mois. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a chargé, lors de la réunion du gouvernement du 20 janvier dernier, le ministre de tutelle d’accélérer le rythme de traitement des dossiers introduits auprès du Comité technique interministériel et de veiller à l’exigence de transparence. Le ministère de l’Industrie a annoncé que ce Comité chargé de l'examen des demandes des opérateurs économiques a donné son aval pour l'octroi 7 nouvelles licences provisoires. «Ces licences provisoires ont été octroyées après examen de 17 nouveaux dossiers, ajoutés aux 10 précédemment examinés», avait-on précisé un communiqué qui ajoute que le Comité a également saisi trois concessionnaires automobiles concernant la levée des réserves émises, lors de l’examen de leurs dossiers.
En ce qui concerne la fabrication, le même Comité technique a octroyé deux nouvelles autorisations, portant le nombre global à trois dossiers sur un total de 18 déposés au niveau du ministère. Le consultant et spécialiste du marché automobile, Nadir Kerri, constate une lenteur dans l’octroi des autorisations et que le cahier des charges a été promulgué en août 2020. Mais force est de constater qu’une année plus tard, aucune autorisation définitive n’a été délivrée. Le cahier des charges est clair en ce qui concerne les délais de réponse qui sont d’un mois après réception du dossier et délivrance du récépissé de dépôt. «Personne ne sait quel opérateur a déposé le dossier et quand a-t-il reçu son récépissé de dépôt, que ce soit pour les autorisations provisoires ou pour les agréments définitifs. Les informations sur les opérateurs ayant obtenu les agréments provisoires d’importation ou de fabrication, leurs principaux actionnaires, les marques automobiles qui seront introduites restent inconnus», dit-il. Le consultant Mourad Saadi estime, quant à lui, que la course engagée par de nombreux prétendants à la représentation de marques de grands constructeurs sera certainement très serrée et ouvrira la voie à une nouvelle configuration de la distribution automobile, avec le risque, non négligeable, de retourner à la période 1998-2008 durant laquelle les concessionnaires étaient en phase d’apprentissage d’un nouveau métier.
Le consultant indique que le marché des véhicules neufs avoisine, dans des conditions normales, 400.000 unités par an.
Mohamed Mendaci