Il sera étendu à l’aéroport, à aïn naâdja et à baraki : Le métro d’Alger déploie ses rails

Ph.:B.B
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Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base a donné, hier, le coup d’envoi des travaux d’aménagement et de déploiement du système intégré dédié à l’extension de deux lignes majeures du métro d’Alger, à savoir El-Harrach-Aéroport international Houari -Boumediène(9,5 km) et Aïn Naâdja-Baraki (6 km). Les travaux engagés concernant l’aménagement complet de 15 nouvelles stations, l’équipement avancé des tunnels, ainsi que la pose rigoureuse des voies ferrées, doivent débuter avant la fin de l’année 2025, pour être livrés au second semestre de 2026. La ligne El-Harrach Centre-Aéroport international d’Alger comprendra neuf stations clés, dont l’USTHB et le Centre des Affaires de Bab Ezzouar. De l'autre, la ligne Aïn Naâdja-Baraki sera dotée de six stations stratégiques. Ces nouvelles infrastructures viendront renforcer significativement la connectivité urbaine, en reliant des zones densément peuplées à des services publics cruciaux de la capitale, notamment le grand pôle universitaire d’El-Harrach, l’université Houari-Boumediène, le Centre des affaires de Bab Ezzouar et, bien entendu, l’aéroport international Houari-Boumediène. Les délais impartis pour la finalisation et la mise en service totale des deux lignes est fixé à 24 mois. De plus, les entreprises en charge du projet ont assuré qu’une exploitation progressive de certains tronçons serait possible, permettant ainsi une montée en charge progressive et une amélioration continue de la mobilité urbaine, dès les premières phases. S’exprimant à cette occasion, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base a dressé l’état des lieux des avancées significatives du projet d’extension des lignes de métro d’Alger, ce qui va contribuer, selon lui, à désengorger les voies routières, améliorer la qualité de vie des citoyens et offrir des solutions de mobilité durables, modernes et sécurisées. «Grâce à cette extension, nous allons porter la longueur totale du réseau métro de 19 km à 32 km et le nombre de stations à 32, contre 19 actuellement», a-t-il affirmé, en présence des ministres des Transports et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Le métro s’étire, Alger respire

Lakhdar Rekhroukh a mis en avant «l’intégration d’équipements techniques de dernière génération, garantissant un fonctionnement fiable, sécurisé et respectueux des plus hauts standards internationaux de qualité et de sécurité». Il a également révélé que le métro d’Alger verra son nombre annuel d’usagers quasiment doublé. «Nous prévoyons une montée en charge importante, avec une fréquentation qui passera de 45 millions à 85 millions de voyageurs par an», a-t-il précisé. Il a, par ailleurs, insisté sur la dimension inclusive de cette réalisation, impliquant une collaboration étroite entre entreprises nationales et partenaires étrangers. Cette approche vise non seulement à assurer la réussite du chantier, mais également à favoriser le transfert de compétences et à valoriser le savoir-faire algérien. «Nous mettons un accent particulier sur la formation pratique et la montée en compétence de nos ressources humaines, ce qui est un élément-clé pour un développement durable», a-t-il précisé. Pour garantir une intégration optimale des nouvelles infrastructures au sein du réseau de transport, le ministre a mis en lumière la coopération étroite entre le secteur des Travaux publics et celui des Transports. Par ailleurs, à moyen terme, le métro d’Alger devrait s’étendre jusqu’à 90 kilomètres, desservant des communes telles que Zéralda, à l’Ouest, et Aïn Taya, à l’Est, via Chéraga, Ouled Fayet et Bordj El-Kiffan. L’extension du métro favorise non seulement la fluidification du trafic et la réduction de la pollution, grâce à une solution écologique, mais améliore également l’accessibilité socioéconomique. Facilitant l’accès à l’emploi, aux services de santé, à l’éducation et à d’autres infrastructures essentielles, elle vise à une meilleure inclusion des populations urbaines. Sur le long terme, la couverture élargie du réseau, qui comptera jusqu’à 58 stations, renforcera l’interconnexion entre les différentes communes d’Alger. Enfin, la prolongation vers l’aéroport boostera l’intermodalité en facilitant les correspondances entre le métro et le transport aérien, renforçant ainsi l’attractivité nationale et internationale de la capitale.

T. K.

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