
Monder Bouden, seul candidat en lice, a été plébiscité, hier, à la tête du Rassemblement national démocratique (RND), lors du 7ᵉ congrès du parti, qui s’est tenu au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (Alger). Pharmacien de formation, Bouden appartient à la jeune génération montante du RND.
Il a progressivement gravi les échelons du parti, d’abord au niveau de la wilaya de Mila, puis à l’échelle nationale. Député depuis les législatives de 2021, il occupe aujourd’hui le poste de vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN). Il a rappelé, à cette occasion, que sa formation a été fondée il y a près de trente ans à un moment «critique» de l’histoire de l’Algérie indépendante, et qu’elle a su marquer «un engagement constant» pour la stabilité et le développement des institutions républicaines. Tenu sous la bannière du consensus, le 7e Congrès national du RND a réaffirmé le rôle clé du parti dans la vie politique algérienne, insistant sur ses «responsabilités historiques et ses perspectives d’avenir».
Le Congrès, qui a rassemblé plus de 2.500 délégués - un chiffre jamais atteint jusque-là -, a mis en avant, selon le SG, «l’importante mobilisation de la jeunesse, désormais représentant plus de 34% des militants présents». «L’engagement des jeunes constitue une évolution significative», a affirmé Bouden, soulignant «l’élan réformateur impulsé par le Président Tebboune». «Le chef de l’État reste le garant de la souveraineté nationale et le moteur d’un changement institutionnel pacifique», a-t-il assuré.
Le RND se définit comme un parti ouvert, fondé sur «la réflexion collective et une vision partagée», refusant, comme il l’a dit, «à la fois l’allégeance servile et l’arrogance». Bouden a affirmé que son parti «se veut un acteur de consensus, prêt au dialogue avec tous les Algériens, tout en soutenant fermement l’État face aux épreuves». «Pas de libertés sans État, pas d’État sans libertés», a insisté le SG, rappelant la nécessité d’un «État fort, garant des libertés et respecté par ses forces armées». Sur le plan international, le RND a réaffirmé son soutien à la diplomatie algérienne «guidée par la politique de non-alignement du Président Tebboune, avec un engagement marqué en faveur des causes palestinienne et sahraouie». «Nous soutenons fermement ces luttes justes», a précisé Bouden. En réponse aux défis actuels, il a fait savoir que «le RND prépare une large campagne de restructuration organisationnelle et intellectuelle, visant à renforcer la fonction du parti en tant que laboratoire d’idées et de lien intergénérationnel». Le parti ambitionne ainsi «de devenir une force de proposition nationale, actrice responsable et conseil de l’État». En conclusion, le Congrès a permis au RND de confirmer son ambition de rester le «parti de l’État», fidèle à ses valeurs traditionnelles et engagé dans la construction d’une Algérie stable, unie et prospère. Organisé dans un contexte politique national et international particulièrement chargé, ce Congrès intervient à quelques mois des élections législatives, communales et de wilaya, ce qui ajoute une dimension stratégique à cette rencontre pour l’avenir du RND. Il met en lumière la nécessité, pour le RND, de consolider ses structures organiques et de renforcer son homogénéité, afin de mieux se positionner sur l’échiquier politique algérien. En effet, le parti occupe une place majeure derrière le Front de libération nationale (FLN), avec une représentation significative dans les différentes Assemblées populaires (Parlement, APC et APW). Historiquement, le RND a profité de ses congrès pour réaffirmer ses positions sur des questions politiques et socio-économiques majeures, en soutien au développement national et à la réconciliation, et en appelant au dialogue entre les forces nationales. Ce 7e Congrès devrait suivre cette ligne, en consolidant une unité interne capable de porter un projet politique renouvelé, mieux à même de répondre aux défis contemporains du pays.
T. K.