
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a affirmé, hier, que les plus hautes autorités du pays accordent une importance accrue à son secteur et rappelé que le président de la République s’est engagé à résoudre la crise du logement en mettant en place le programme d’un million de logements. S’exprimant à l’occasion d’une rencontre organisée au Centre international des Conférences (CIC) d’Alger, à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la création de l’organisme national du Contrôle Technique de la Construction (CTC), Mohamed Tarek Belaribi a fait part d’un vaste programme qui doit être concrétisé sur le terrain grâce à la conjugaison des efforts de plusieurs secteurs mais aussi des services du CTC. « Une institution qui active depuis 50 ans pour mettre en œuvre les normes réglementaires de sécurité des installations et de protection des populations par la surveillance, le diagnostic et l’expertise», s’est-il félicité. Ce dernier a saisi l’occasion pour mettre en avant le développement qu’a connu le CTC depuis sa création en 1971 et les étapes de son évolution qui ont fait que cet organisme est devenu «indispensable» pour le développement du parc immobilier en Algérie. Il a rappelé également qu’il a «grandement contribué» à mettre en place les bases des premières copies des règles anti-sismiques algériennes en se passant de l’expertise étrangère dans le domaine du suivi technique. Le ministre a indiqué que le Contrôle Technique de la Construction s’est toujours efforcé de «répondre» aux exigences d’intérêt public, en participant à chaque fois à l’évaluation des dommages causés par les diverses catastrophes naturelles, comme les séismes de Chlef, le 10 octobre 1980, et du 21 mai 2003 de Boumerdès. «Ses missions ne se limitent pas au seul domaine de la construction, elles sont élargies à d’autres domaines comme la formation, à travers des sessions locales et internationales dispensées à des ingénieurs, en plus de coordonner avec les universités nationales, ce qui se fera aujourd’hui par la livraison d’équipements techniques à l’Université de Blida. Aussi, les experts du CTC ont supervisé la réalisation de grandes infrastructures tels les aéroports, les barrages et les enceintes sportives», a-t-il rapporté avant d’adresser un message aux ingénieurs et cadres du CTC : «Il est à présent nécessaire d’augmenter la cadence de travail et la production scientifique et technique des expertises, et pourquoi pas, exporter le savoir-faire algérien à l’étranger. Ce que nous nous efforcerons d’obtenir dans le cadre de notre contribution ministérielle, que ce soit au niveau de la Ligue des Etats arabes ou Habitat-ONU, afin d’apporter de la valeur ajoutée aux services du Centre National de Recherche Appliquée en Ingénierie de résistance sismique.» Lors de cette rencontre, les experts participants ont exposé le domaine du contrôle technique des grands projets, les règles techniques réglementant le processus de construction, l’état des bâtiments actuels, en plus de la stratégie d’accompagnement et de garantie et la mise à disposition d’une plateforme de gestion post-sinistre (DIMA), qui concerne l’évaluation post-catastrophe, le processus d’intégration dans la construction et la révision des solutions futures. «Cette rencontre est une opportunité pour tirer les leçons des événements passés qui doivent être pris en compte dans les mesures adoptées pour réduire les risques majeurs. C’est l’objectif technique et scientifique de ce colloque», a expliqué Belaribi. En marge de la manifestation économique, le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups ont procédé à la signature d’une convention de partenariat, au même titre que le CTC qui a conclu à son tour des accords avec plusieurs startups.
Mohamed Mendaci
«Dima» : Une plateforme numérique qui évalue les dégâts en cas de catastrophes
«Dima» est une plateforme numérique permettant de fournir les informations instantanées sur l'état des constructions en cas de catastrophes. A travers cette plateforme, les techniciens et ingénieurs pourront enregistrer des informations nécessaires sur des appareils intelligents et les envoyer via une application qui permet aux autorités locales et aux cadres des secteurs concernés de s'enquérir de l'état des constructions. Ladite plateforme se veut une solution numérique qui œuvre à collecter et diffuser les informations lors du déroulement automatique de l'expertise sur le terrain, après les séismes, les inondations et autres aléas naturels. La plateforme fournit, de façon instantanée, les résultats des évaluations après les catastrophes, en présentant des photos des zones sinistrées, ce qui permet aux autorités de mettre au point des stratégies efficaces et précises d'intervention et d'organisation, dans des délais impartis.