
Le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) estime que la cherté des articles scolaires sur le marché national est due en premier lieu à l’importation des produits, appelant l’Etat à intervenir pour alléger la pression sur les parents d’élèves aux revenus limités. Certains vendeurs ont confirmé que les prix avaient beaucoup augmenté et les fournitures d’un élève de primaire coûtent plus de 4.000 DA. Pour ce faire, Zaki Harizi plaide dans une déclaration accordée à El Moudjahid pour l’augmentation de la prime de scolarité de 5.000 à 10.000 DA, arguant que le coût du cartable s’élève aujourd’hui à environ 15.000 DA. Il explique que les cahiers, qui représentent la grande partie des fournitures, sont trois plus chers que l’année scolaire précédente et indique que les tarifs du papier sont élevés au niveau du marché international (la rame de papier coûte entre 300 DA à 800 DA), alors que l’Algérie importe 100% de ses besoins. «C’est pourquoi, nous sommes encore dépendants de l’étranger». Le président de la FAC reconnait que la production des articles scolaires est limitée dans notre pays et confie que 90% des fournitures scolaires sont importées. Et d’ajouter : «Il y a certaines usines dans la production des stylos, crayons et gommes qui viennent de démarrer dans la production locale, mais nous sommes très en retard en cette matière». M. Harizi est revenu sur le climat de l’investissement en Algérie, qui devrait pourtant inciter les investissements dans ce créneau. Les services de douane indiquent en effet que le transit des marchandises au niveau du port ne dépasse pas les 20 jours. Le retard se situe au niveau de l'enlèvement de ses marchandises par leurs propriétaires qui dépasse parfois un délai de trois mois. Cette politique encourage le monopole au détriment de la concurrence en termes de prix et de qualité. «Le monopole dans l’importation et les contraintes administratives sont des charges supplémentaires pour le consommateur», regrette-t-il. Il faut relever qu’en matière des prix, le cartable varie entre 1.500 DA et 3.000 DA, les stylos coutent 420 DA le paquet, alors que les tabliers se vendent entre 1000 DA et 2200 DA. Le prix d'un cahier de 96 pages se vend entre 85 DA et 100 DA, celui de 192 pages s'élève à 200 DA contre 320 DA pour 288 pages. Des prix qui seront, selon les commerçants, appelés à la hausse avec l'approche de la rentrée scolaire.
Hichem Hamza