Ferroukhi, ministre de la Pêche et des ressources halieutiques : Un plan d’action pour la régulation du marché

Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a indiqué que l'Algérie œuvrait à augmenter, d'ici 2024, de 50.000 tonnes, le volume de production dans la filière de l'aquaculture, et expliqué que l'augmentation du volume de la production vise à améliorer la disponibilité des produits.
Pour la concrétisation de cet objectif, Sid Ahmed Ferroukhi a expliqué que le secteur œuvre à la mise en place de toutes les facilitations administratives et juridiques d'accompagnement des investisseurs , à travers, notamment, la prise en charge des intérêts des prêts dans le cadre du Fonds national d'aide au développement de la pêche et de l'aquaculture, lequel sera opérationnel dès cette année. Il a précisé que les autorités publiques ont accordé des facilitations aux investisseurs dans le domaine de l'aquaculture marine et continentale, pour l'acquisition du foncier, ainsi que l'encouragement des industries ayant trait à cette activité.
Le ministre a fait savoir que l'aquaculture a connu une évolution, ces dernières années, en raison de l'affluence de beaucoup d'opérateurs sur l'investissement dans ce créneau, à travers les wilayas côtières et de l'intérieur. S'agissant des projets parachevés dans le domaine de l'aquaculture, il a révélé que le nombre s'est élevé à 86 projets en cours d'exploitation et de production, ce qui a permis à la production de passer de 1.327 tonnes en 2015 à près de 10.000 tonnes en 2020. Il a signalé que 20 nouveaux projets d'aquaculture devront entrer en phase de production courant 2021.
Évoquant les prix des poissons, Ferroukhi a indiqué que son département s'attelle actuellement à diagnostiquer le secteur, dans l'objectif de formuler des propositions et des alternatives, pour la régulation du marché des produits halieutiques et, ainsi, pour le la mise en œuvre d'un plan d'action au niveau central et local dans ce domaine. «Le plan en question sera présenté au gouvernement dans les semaines à venir», a-t-il confié. «Dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'action du gouvernement 2020-2024, le ministère œuvre actuellement, en collaboration avec les différents secteurs, à la définition des mesures prioritaires de régulation de la commercialisation des produits halieutiques», a-t-il relevé. Pour entamer cette démarche, le ministère a commencé par s'approcher des professionnels et autres opérateurs du secteur, afin de connaître leurs préoccupations, ainsi qu'à l'installation de groupes de travail avec les représentants des professionnels, pour la prise en charge de ces préoccupations.
Dans le cadre des mesures de facilitation accordées au profit des acteurs et opérateurs, le ministre cite la simplification des procédures administratives concernant la rénovation des matériels et le changement d'activité pour les petits métiers et le changement des zones d'activité pour les navires exerçant dans des zones de pêche côtière. En outre, il a annoncé l'installation d'un groupe de travail mixte avec le ministère de la Poste et des Télécommunications, afin de faciliter aux propriétaires de navires les mesures d'obtention des autorisation d'acquisition et d'exploitation des équipements sensibles utilisés dans la pêche.
À propos de la formation, Ferroukhi a fait savoir qu'un grand nombre de jeunes avaient rejoint, depuis en février, les établissements de formation relevant du secteur en vertu d'un arrêté interministériel entre les départements de la Pêche et des Transports. «Il y aura prochainement un arrêté interministériel pour leur permettre d'obtenir des diplômes d'aptitude en se basant sur leur expérience professionnelle.
Aussi, il a été procédé au lancement de la formation de la première promotion de pêche au large pour contribuer à assurer la disponibilité des produits halieutiques dans le pays», dit-il. Il rappelle la création d'une agence nationale de développement durable de la pêche et de l'aquaculture dans la wilaya d'El-Tarf, chargée du suivi, de la régulation et de l'encadrement des activités d'exploitation du corail.
« Elle a été activée en 2020 et dotée des ressources humaines et matérielles nécessaires pour s'acquitter de ses missions», a-t-il assuré.
T. K.

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