La ministre de l'Environnement et des Énergies renouvelables, Fazia Dahleb, a mis en exergue l'importance de la promotion et de la mise en place d'un «plan de développement de l'hydrogène à l'horizon 2030-2050, ce qui permettra à l'Algérie, a-t-elle certifié, de devenir un principal acteur en matière d'énergie», soulignant, à ce propos, que «hydrogène vert constitue une alternative à court et à moyen terme pour la transition énergétique, et une alternative énergétique durable à long terme». «Il constitue, également un atout à l'avenir pour le développement des énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire et éolienne, et l'énergie propre, qui permettront de contribuer au développement des secteurs industriels, mais aussi de s'orienter vers une économie verte», ajoute la ministre. Elle a affirmé, à ce titre, que l'Algérie ambitionne d'accélérer sa transition énergétique, car, dit-elle, «le monde énergétique évolue rapidement». Du coup, «nous sommes contraints de nous mettre au diapason de cette évolution mondiale pour être au rendez-vous», précisant, en outre, que «le contexte de défi énergétique mondial est étroitement lié à la problématique des changements climatiques». Ce qui nécessite, explique-t-elle, le «renforcement de l'action et du travail entre notre département et celui de l'Énergie, ainsi que d'autres secteurs», afin de «faire face aux impacts négatifs des changements climatiques».
Enfin, elle assure que notre but majeur, à travers cette démarche commune, est de «réussir les objectifs stratégiques», visant, en premier lieu, la «réalisation d'une économie moderne et forte fondée sur un mélange énergétique équilibré et un environnement adapté».
Abondant dans le même sens, le Commissaire aux énergies renouvelables et à l'Efficacité énergétique (CEREFE), Noureddine Yassa, a indiqué que l'Algérie veut produire et développer l'hydrogène, précisant que sa stratégie s'inscrit dans le cadre d'une «vision inclusive jetant les fondements d'un système énergétique flexible et durable, lui permettant d'assurer une sécurité énergétique sur le long terme». Ce qui lui permettra aussi de «renforcer sa place et son rôle pivot dans le domaine énergétique».
«Le développement de ce type d'énergie, a-t-il ajouté, permet, notamment, d'insuffler une célérité à la réalisation de nouveaux projets des énergies renouvelables et diversifier les sources énergétiques, pour assurer progressivement une transition énergétique fluide.»
L'ensemble des responsables du gouvernement ont mis le doigt sur l'énorme potentiel dont jouit notre pays, à l'instar du potentiel solaire, la position géographique, les infrastructures énergétiques, le tissu industriel et le capital humain formé ; des atouts lui permettant de développer une économie de l'hydrogène, à même d'initier une dynamique économique, en termes de création de nouveaux projets et de postes d'emploi et de génération de revenus supplémentaires en devises hors hydrocarbures à l'export.
S. Boulahlib