Faïd : «L'Algérie a été parmi les premiers pays à plaider pour un nouvel ordre économique mondial»

Représentant le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Finances, Laâziz Faïd, a affirmé, jeudi, que l'Algérie avait été parmi les premiers pays à plaider pour un nouvel ordre économique mondial plus juste.

À l'entame de son allocution, M. Faïd a transmis les salutations «fraternelles» du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aux participants à cet événement, notamment les dirigeants du BRICS (Russie, Chine, Inde, Brésil et Afrique du Sud), «en tête desquels son frère, le Président sud-africain, Matamela Cyril Ramaphosa, pour son aimable invitation à prendre part à ce forum, où se discutent les principaux enjeux mondiaux et se profile un avenir prometteur pour la coopération et la solidarité internationales». «L'histoire témoigne que l'Algérie a été parmi les premiers pays à plaider pour l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial plus juste», a souligné le ministre, rappelant que l'Algérie «a affirmé, lors de la 4e assemblée du Mouvement des Non-Alignés (MNA) en Algérie, en septembre 1973, que tous les moyens de contrôle de l'économie mondiale étaient sous l'emprise d'une minorité de pays avancés, appelant ainsi à un ordre mondial basé sur les principes de justice et d'équité».
«Nous estimons que la vision des BRICS n'est que le prolongement de la vision défendue par l'Algérie depuis des décennies», a-t-il dit. Pour le ministre, «les mutations effrénées que connaît le monde aujourd'hui ont fait surgir un ensemble complexe de défis auxquels il est nécessaire de faire face, et d'opportunités qu'il importe d'exploiter de manière optimale». Concernant les défis, M. Faïd a indiqué que «la mondialisation heureuse, telle qu'elle a été qualifiée, est en déclin aujourd'hui. De même que les cadres des partenariats multilatéraux sont compromis par l'égocentrisme, la remise en question et le repli sur soi». «Il est désormais clair que les comportements unilatéraux et les dictats sont imposés aux pays en développement, se substituant aux valeurs essentielles de la coopération, du partenariat et de la solidarité», a-t-il martelé. Face à ces tiraillements, poursuit M. Faïd, «le thème retenu pour cette réunion par l'Afrique du Sud nous interpelle tous pour rappeler l'impérieuse nécessité de réorganiser l'ordre mondial d'un point de vue de durabilité et d'inclusion, en se focalisant sur les principes de justice, d'équité et de la multipolarité cohérente».
Dans ce contexte, M. Faïd a souligné que «l'Algérie partage ces principes fondamentaux avec le groupe BRICS, qui se positionne aujourd'hui comme un moteur de changement positif dans le monde. Le partenariat proposé par les pays du groupe offre une alternative viable aux tensions et aux divisions qui caractérisent le monde d'aujourd'hui, ainsi qu'une opportunité de construire un ordre mondial juste et multipolaire basé sur le respect mutuel». Il a également expliqué que «l'Algérie, du fait de la convergence de ses vues avec les pays de ce groupe en termes de vision stratégique et de principes fondamentaux, a présenté sa candidature pour y adhérer, consciente que le choix de l'alliance et du regroupement est un choix souverain, stratégique et de développement qui peut contribuer à renforcer les cadres de coopération et de partenariat existants avec les autres composantes de la communauté internationale».
Il a ajouté que l'Algérie «a pris acte de la décision annoncée par les dirigeants des BRICS, invitant six nouveaux pays à rejoindre le groupe en tant que première étape, avec la perspective d'ouvrir la voie à d'autres pays dans un avenir proche».
«Notre avons l'intime conviction que l'Algérie, avec son illustre histoire et ses multiples atouts dans divers domaines, ainsi que sa position géostratégique, propose pour sa démarche d'adhésion des avantages certains. Son économie est diversifiée et en croissance, grâce à une jeunesse créative et à des ressources naturelles abondantes. Autant de facteurs susceptibles de créer des opportunités de coopération fructueuse au sein du groupe», a affirmé le ministre. «En plus de ces atouts, l'attachement de l'Algérie à privilégier les solutions pacifiques des conflits, ainsi que sa conviction de l'impératif de faire prévaloir le principe du dialogue dans le règlement des crises, le respect du droit international et le soutien en faveur des causes justes, reflètent son engagement à instaurer la paix, la stabilité et la justice à l'échelle mondiale, en sus de renforcer la représentation de l'Afrique dans les discussions mondiales», a souligné le ministre.
Enfin, le ministre a, à nouveau, affirmé «notre disposition à œuvrer avec les BRICS pour établir un partenariat solide et permanent, conformément à une vision complémentaire qui consolide la coopération Sud-Sud et resserre les liens de fraternité entre les États membres, où le respect est le mot d'ordre régissant nos échanges».

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Algérie - Afrique du Sud :
Signature d'un mémorandum d'entente pour la création d'un Conseil d'affaires conjoint

La Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) a signé, mercredi, en marge du Sommet des Brics, un mémorandum d'entente avec son homologue sud-africaine pour la création d'un Conseil d'affaires conjoint, a indiqué la CACI, dans un communiqué. Le mémorandum a été signé par le président de la CACI, M. Kamel Hamenni, et le président de la Chambre de commerce sud-africaine, en présence du ministre des Finances, M. Laâziz Faïd, et de la cheffe de cabinet du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Mme Souhila Abellache. Pour M. Hamenni, ce conseil servira de «locomotive qui accroîtra le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Afrique du Sud», de même qu'il permettra de «renforcer l'intégration africaine, notamment après l'adhésion de l'Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine».

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