Alger confirme son rôle de carrefour continental, en enchaînant, en quelques jours, des rencontres africaines majeures, consacrées à la santé, à la mémoire, à la paix et à la sécurité.
Alger vit, depuis plusieurs jours, au rythme d’événements africains de grande envergure. Après le franc succès de la première Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et de technologies de la santé, qui s’est déroulée du 27 au 29 novembre, Alger a accueilli deux autres événements continentaux majeurs.
Le premier est la Conférence internationale sur les crimes du colonialisme en Afrique, qui s’est tenue du 30 novembre au 1er décembre. Cette conférence, à laquelle ont pris part des ministres, des diplomates, des chercheurs, des représentants d’organisations africaines et onusiennes, a été initiée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans le but de célébrer et de mettre en œuvre le thème choisi par l’Union africaine pour l’année 2025 : «Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations».
Pendant deux jours, Alger, ville-symbole de la longue lutte africaine contre le colonialisme, a été une tribune de dénonciation des crimes coloniaux, de rappels des responsabilités historiques, d’appels à la reconnaissance et à la réparation, mais aussi un espace d’échanges et de débats, pour tracer un horizon où les nouvelles générations africaines pourront apprendre leur histoire sans filtres. Le deuxième événement a été celui de la 12e édition du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, dit officiellement Processus d’Oran.
Ce séminaire, tenu cette fois-ci au niveau ministériel, s’est voulu une plateforme de concertation et d’harmonisation de positions, en vue de dynamiser davantage la diplomatie africaine en matière de sécurité et de médiation dans les innombrables conflits qui minent le continent. Cela n’est pas tout. Alger sera également, dans quelques jours, la capitale de l’innovation africaine, en accueillant, pour la 4e fois consécutive, la conférence continentale des start-up, qui aura lieu, du 6 au 8 décembre. Un événement qui se veut une plateforme stratégique, pour bâtir un écosystème propice à l’innovation en Afrique. On peut également rappeler qu’elle a accueilli avec succès la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025), en septembre dernier à Alger.
Peu de capitales du continent sont capables de réunir, en une seule semaine, autant d’esprits, d’enjeux et de voix venues de tous horizons, ou d’associer, dans un même élan, les questions de santé, de mémoire et de paix. Autrefois mecque des révolutionnaires, Alger est, désormais, la citadelle d’une Afrique déterminée à prendre son avenir en main, à renforcer sa résilience face aux chocs extérieurs et à accomplir le travail de mémoire. Ces conférences s’inscrivent dans la continuité de l’action de l’Algérie et de son engagement envers l’Afrique.
Un engagement constant qui n’est plus à démontrer. L’Algérie n’a jamais cessé de défendre les principes de solidarité, de souveraineté et de développement partagé, convaincue que l’avenir de l’Afrique se construit par la coopération et la responsabilité collective. Aujourd’hui encore, elle continue de mobiliser ses ressources, son expérience et sa diplomatie au service d’une Afrique plus forte, plus unie et plus résiliente.
M. A. O.