En optant pour le vaccin chinois du laboratoire Sinovac : Un transfert technologique stratégique

Les relations entre Alger et Pékin, tant historique que stratégique, sont caractérisées par l’excellence et ce, dans tous les domaines. Il convient de rappeler qu’au cœur de la pandémie de la covid-19 qui a frappé le monde, la République populaire de Chine s’est distinguée par un soutien inconditionnel à l’égard de l’Algérie qui s’est caractérisé par des livraisons d’importants lots de vaccins en un temps record. Ce soutien s’est, également, caractérisée par la conclusion d’un partenariat gagnant-gagnant entre le groupe Saidal et le laboratoire chinois Sinovac qui a ouvert la possibilité de fabriquer localement le vaccin, un élément déterminant dans le choix fait par les plus hautes autorités du pays. En effet, la production locale étant un gage de souveraineté sanitaire et de consolidation de l’économie nationale et de diversification des exportations, notamment, à destination du reste du continent. Plusieurs étapes ont précédé la production du vaccin sinovac à Constantine, en septembre dernier, par un total de 147 travailleurs. Tout d’abord, les pourparlers avec le partenaire chinois avaient débuté en mai 2021 sous la tutelle du ministère de l'Industrie Pharmaceutique, l'Institut Pasteur et l'Agence nationale des produits pharmaceutiques et le contrat de partenariat avait été conclu le 25 juillet 2021. Le 27 juillet 2021, une délégation chinoise avait visité l'unité Saidal de Constantine, inspecté les équipements et évalué ses performances. Il a été procédé, dans cette droite ligne, à la mise à niveau des équipements et autres installations nécessaires à la production du vaccin sur la base du rapport d'expertise présenté par les spécialistes chinois. Puis dans la foulé, le premier lot de matière première est arrivé en Algérie le 27 août 2021. Entre temps, le personnel technique de Saidal a bénéficié de formations avec le partenaire chinois pour perfectionner les capacités de l'usine en matière de contrôle de la qualité des vaccins. Enfin, le Pr Kamel Sanhadji, président de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANS), lors de son intervention en décembre dernier, dans la revue Politis-El-Moudjahid, a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité d’investir dans l’industrie du vaccin, et ceci à plusieurs titres. D’abord, l’impossibilité de le copier, et, donc, de développer des génériques, ainsi que la possibilité de le vendre à des prix élevés sur le marché pour financer la recherche. Boudé par les occidentaux pour des considérations éminemment politique, le vaccin chinois a réussi par se révéler comme étant efficace dans la lutte contre la pandémie de coronavirus forçant la communauté scientifique ainsi que ses pays susmentionnés a finalement l’adoptée. Dans cette droite ligne, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a validé, en juin dernier, pour une utilisation d’urgence, l’utilisation du vaccin donnant ainsi aux pays, aux bailleurs de fonds, aux organismes d’achat et aux communautés la garantie qu’il répond aux normes internationales en matière d’innocuité, d’efficacité et de fabrication.

Sami KAIDI

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