La même source a précisé à l’APS que dans le cadre de la poursuite des efforts pour éteindre les derniers feux actifs à travers les forêts de la wilaya, l’avion russe affrété a accompli après sa réparation depuis dimanche après-midi plusieurs vols de lutte contre les incendies. Ses premières missions ont été dirigées vers la région d’Oued El-Hout dans la commune de Remel Souk ainsi que dans la région de Boumala et la forêt de Tonga, a précisé le même responsable, affirmant que ce bombardier d’eau a effectué depuis dimanche 27 opérations de largage sur ces régions pour assurer le refroidissement des vastes aires parcourues par les flammes. La même source a précisé que l’avion bombardier d’eau se pose sur la plage du lac des oiseaux pour remplir ses réservoirs et repart vers les foyers d’incendie dont les braises sont encore vives. Le bombardier d’eau russe appuyé par un hélicoptère de la Protection civile et de deux autres de l’Armée nationale populaire (ANP) a repris hier l’appui aux unités terrestres formées par les agents de la Protection civile et ceux des forêts pour éteindre tous les foyers susceptibles de constituer un danger, a-t-il ajouté. Capable de transporter une charge de 12.000 litres d’eau, le bombardier d’eau russe est un avion amphibie conçu spécialement pour les missions de lutte contre les incendies. Le même cadre a assuré que la Protection civile a mobilisé plus de 58 camions anti-incendie et plus de 260 sapeurs-pompiers pour effectuer une large opération de ratissage des zones parcourues par les incendies la semaine passée à travers la wilaya. La solidarité en marche Des dizaines d’organisations et d’associations à caractère social et caritatif se sont engagées dans des actions de solidarité au profit des sinistrés touchés par les incendies de forêt d’El Tarf. Le président de la chambre d’agriculture de la wilaya d’El Tarf, Sassi Abadelia, joint par téléphone, a déclaré : «Nous avons reçu des appels téléphoniques émanant de plusieurs chambres de wilaya telles Ghardaïa et Aïn Defla, d’opérateurs économiques et de représentants de la société civile pour l’envoi de convois humanitaires. Nous avons déjà reçu des aides et d’autres sont en voie de réception.» La solidarité reflète le sens du devoir des Algériens pendant les catastrophes, alors que des centaines de citoyens bénévoles et des associations nationales travaillent dans l’ombre dans les zones touchées pour apporter de l'aide et surtout de l'espoir en des lendemains meilleurs. Des camions chargés de denrées alimentaires, d'eau minérale, de médicaments et d'effets en tout genre empruntent le même tracé pour faire parvenir, le plus tôt possible, les aides jusqu'aux régions les plus reculées du sinistre. Sur place, de nombreuses associations et organisations nationales de la société civile sont actives et prêtent main forte aux autorités locales pour la prise en charge des personnes sinistrées. On peut citer à ce propos l’Association d’El-Irchad Wa El-Islah d’Annaba et de Tébessa, l’association El-Baraka de Tizi-Ouzou sans oublier le Croissant-Rouge algérien qui agit en véritable métronome et aiguilleur. De leur côté, les internautes ont interagi sur les réseaux sociaux au sujet de ces événements douloureux. Des pages Facebook ont lancé des appels pour organiser des campagnes de secours ou de collecte de dons, ce qui confirme encore une fois que pour les Algériens, la solidarité n’est pas un vain mot.
Hichem Hamza
