Le voici une fois de plus, acrimonieux, haineux, fielleux et surtout jaloux des acquis ascensionnels de l’Algérie à un moment où son pays sombre dans les tensions suscitées par l’inconsistance de sa politique intérieure et cumule les échecs à l’international, son éviction du Sahel étant le parfait exemple. On le voyait venir, car, à vrai dire, il ne pouvait se taire tant il n’a rien de responsable, de diplomate, voire d’un homme viril. Ce Xavier Driencourt, s’exprimant sur l’affaire d’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante réclamée par la justice algérienne, excelle, une fois de plus, dans la tartufferie, dans le mensonge et la manipulation. Dans ses déclarations aux médias français, lesquels sont investis actuellement dans une compagne d’acharnement contre l’Algérie, Driencourt prétend, à ceux qui veulent encore l’entendre, que «l’affaire Bouraoui est montée de toute pièces et que les services français n’ont rien à voir» (sic). L’ancien ambassadeur de France en Algérie a aussi accusé le gouvernement algérien de «mal gouvernance», sauf que, venant de sa part, cela ne devrait pas étonner tant ce sieur, un adepte du néocolonialisme, connu pour ses provocations à répétition contre les institutions de l’État algérien et ses dirigeants. «Les différentes sorties médiatiques de Xavier Driencourt montrent clairement que cette personne est en mission commandée contre l’Algérie», a affirmé, à ce titre, le Dr Ahmed Bensaâda, auteur et analyste politique. C’est en ces termes qu’il a expliqué ce qu’il qualifie de «fixation belliqueuse contre notre pays de la part de celui qui a été nommé deux fois ambassadeur de France en Algérie». Pour notre interlocuteur, «Driencourt, après ses deux longs séjours à la villa des Oliviers (ndlr, siège de l’ambassade de France à Alger) n’a absolument rien compris à la mentalité algérienne». «La France est vraiment à plaindre avec des diplomates de cet acabit», a poursuivi Bensaâda, arguant qu’«au lieu de développer des liens avec l’Algérie, Driencourt est en train de casser et de détruire tout ce qui existait avant lui». Notre interlocuteur a estimé en outre que «les piètres performances de ce dernier, si on en juge par sa complicité dans les malversations, dans le bradage de biens de l’État français pour l’intérêt d’un oligarque algérien, actuellement en prison pour des faits de corruption, démontrent que la diplomatie française est dans crise profonde». Dans un précédent article paru dans la presse algérienne, Dr Ahmed Bensaâda avait en effet dénoncé le comportement «d’affairiste et de corrompu» de Xavier Driencourt, quand ce dernier était encore ambassadeur de France en Algérie. L’oligarque en détention auquel le Dr Bensaâda fait allusion n’est autre que Réda Kouninef à qui Driencourt a, selon lui, réussi à vendre a moitié prix la villa «Les Zebboudj», une propriété de l’État français depuis 1936 située à El-Biar. Sur le site du Sénat français, le prix affiché de cette villa de 250 mètres carrés habitables, construite sur une superficie d’un hectare, est de 10 millions d’euros, alors que la vente a été conclue à 4, 87 millions d’euros, avait indiqué notre expert, précisant que «cette cession a été approuvée le 22 mars 2011, date à laquelle Driencourt était en poste en tant qu’ambassadeur à Alger».
Karim Aoudia