
Les données de certains pays occidentaux font état d'une quatrième vague de l'épidémie. Raison pour laquelle l'Algérie devrait bien se préparer pour l’affronter à travers la vaccination et le respect des protocoles sanitaires. Dans ce contexte, le Dr Abdelhafid Kaidi, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik, a affirmé que malgré le recul de l'épidémie et l'abandon de la prévention par les citoyens, en sus d’un faible taux de vaccination, le retour à la prise de conscience sanitaire est nécessaire. «La situation épidémiologique qui a connu une stabilité ces derniers mois a commencé à reprendre, suite notamment à la baisse des températures. Bien qu'il s'agisse d'une légère hausse de la courbe épidémiologique, «toute augmentation inquiète le personnel médical car elle peut indiquer la possibilité d'une quatrième vague». Dans les pays occidentaux, ces changements sont les signes d'une quatrième vague, à l'instar de ce qui se passe actuellement en Russie et en France. Le spécialiste explique que «la situation de stabilité qu'a connue l'Algérie a été accompagnée par l'abandon des mesures préventives, notamment celles relatives au port du masque de protection, ce qui nécessite un retour au respect des mesures barrières et des protocoles sanitaires. La mesure la plus importante prise par le ministère de la Santé et approuvée par les spécialistes de la santé est la vaccination massive, une nécessité urgente, puisque le vaccin reste le seul moyen efficace. Le Dr Kaidi affirme que l'Algérie est encore loin d'atteindre le taux requis, 70% de la population vaccinée, pour assurer l'immunité collective sur laquelle mise le ministère de la Santé pour rompre la chaîne de transmission entre les personnes. S’agissant de la troisième dose, le Dr Kaidi explique que cette mesure concerne uniquement les personnes vaccinées avec les deux doses dont la période de vaccination a dépassé six mois car leur immunité peut diminuer après une certaine période. Les catégories concernées, prioritaires pour recevoir la troisième dose, sont les personnes âgées et celles qui souffrent de certaines maladies, en attendant que l'OMS annonce la généralisation de la troisième dose, selon les données générales enregistrées dans différents pays sur la propagation de l'épidémie et la quatrième vague. Les établissements hospitaliers sont prêts à faire face à une quatrième vague, la période de stabilité que l'Algérie a connue ces derniers mois a permis de prendre certaines mesures, dont la disponibilité des générateurs d'oxygène afin de ne pas répéter la situation vécue lors de la troisième vague. «Cependant, le problème qui se pose aujourd'hui n'est pas au niveau du matériel, mais plutôt dans le nombre important de cas graves qui arrivent aux services d'urgence et en réanimation et le manque de lits dans les hôpitaux», a-t-il rappelé. En dehors de ce problème, la situation est maîtrisée, d'autant plus que le staff médical a acquis suffisamment d'expérience pour affronter la pire des situations.
Salima Ettouahria