L’Algérie est appelée à devenir un acteur actif dans le domaine de l’industrie avec une percée sur le marché des exportations tout en couvrant les besoins locaux. De nombreux secteurs sont aptes à réaliser ces mutations. Il s’agit notamment du ciment avec l’entrée en production de nouvelles cimenteries, alors que la capacité d’assurer la production des véhicules pointe à l’horizon au même moment que celle des médicaments. La filière du textile et du cuir nourrit aussi l’ambition d’être présente sur le marché.
Les produits sidérurgiques, comme c’est le cas à El Hadjar, ont déjà pris des proportions importantes. Le domaine minier permet à l’Algérie de jouer un rôle de premier plan dans l’exportation de ces produits hautement demandés. Pour l’activité minière, il est question de la mise en place d’un programme visant la valorisation industrielle des ressources via le développement des projets structurants de fer de Gara Djebilet, de phosphate et de zinc à Oued Amizour. La réalisation de ces projets stratégiques permettra de satisfaire les besoins nationaux en matières premières, de réduire la facture d’importation, de diversifier l’économie nationale et de créer de l’emploi et de la richesse, notamment dans les zones éloignées.
L’agroalimentaire est l’un des autres secteurs sur lesquels compte le pays pour que l’industrie puisse améliorer ses performances et constituer un pôle de choix dans la diversification de l’économie qui reste la priorité du gouvernement. Le dispositif est formé sur de nombreuses bases sur lesquelles les opérateurs économiques prennent appui comme le code de l’investissement. Les efforts déployés pour créer une véritable industrie passent aussi à travers l’encouragement de la sous-traitance et la promotion de l’intégration locale. Quant à la fabrication des machines industrielles et des pièces de rechange, c’est un domaine investi par les professionnels et les entreprises qui nouent des partenariats avec la participation étrangère. Les hommes d’affaires se rapprochent également de l’université et des écoles polytechniques dans l’objectif de lier la recherche scientifique au secteur industriel. Le domaine de la mécanique a franchi des pas dans ce sens et le complexe de Rouiba et ceux installés dans d’autres wilayas continuent de fabriquer plusieurs types de véhicules. Les grandes sociétés et les petites entreprises créent aussi d’autres produits comme dans le domaine de l’électroménager. Toutes ces activités participent à l’ambition de réduire l’importation des produits qui peuvent être fabriqués localement par les petites entreprises tout en assurant un marché national pour ces entreprises.
Le gouvernement met en avant également la nécessité d’intensifier l’appui et le financement pour les jeunes qui désirent créer leur propre entreprise et ces compétences seront exploitées dans le développement de l’économie nationale. Dans les énergies renouvelables, il est question du développement et de l’intégration massive de l’autoproduction de kits solaires et autres équipements avec des standards adaptés en matière de qualité. L’industrie locale de fabrication de lampes LED est aussi encouragée.
Ahmed Mesbah
