
Un mémorandum d’entente a été signé, jeudi à Alger, entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et le ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation de la République d’Afrique du Sud, visant à renforcer le partenariat et la coopération bilatérale, notamment dans les domaines stratégiques de la connaissance et de l’innovation.
Cet accord, qui marque une étape décisive dans la construction d’un espace africain d’enseignement supérieur et de recherche compétitif et innovant, en misant sur la mutualisation des ressources et la coopération scientifique comme levier du progrès économique et social partagé, s’inscrivant dans la dynamique de diplomatie scientifique, constitue une véritable feuille de route pour les années 2026 à 2028 et ambitionne de hisser les deux nations au rang d’acteurs majeurs dans la production scientifique et technologique sur le continent africain. À cette occasion, Kamel Baddari a souligné «la profondeur des relations historiques et fraternelles entre les deux pays», insistant sur «la poursuite du renforcement de la coopération bilatérale, en établissant un pont de savoir, de recherche et d’innovation reposant sur la coopération scientifique et l’échange d’expériences entre les institutions universitaires et les centres de recherche des deux pays». Il a mis en exergue la nécessité de multiplier les plateformes de collaboration pour permettre l’émergence de pôles d’excellence régionaux, en s’appuyant sur des infrastructures et des réseaux de recherche performants, tant en Algérie qu’en Afrique du Sud. Pour ce faire, le ministre a exprimé la volonté des deux parties «de créer des projets de recherche conjoints dans des domaines prioritaires au niveau national et continental, notamment l’intelligence artificielle, la sécurité alimentaire, la transition énergétique et la santé». Il a annoncé, dans ce sens, l’organisation de visites périodiques entre les deux parties, mais également la mise en place de programmes d’échanges de chercheurs, de doctorants et d’experts, favorisant ainsi une circulation accrue des compétences et des idées. Baddari a annoncé, dans ce sens, l’organisation de visites périodiques entre les deux parties, en vue de «consolider les ponts de coopération, consacrer le principe de la diplomatie du savoir et remporter les paris de la concurrence internationale». Une délégation de chercheurs algériens se rendra, en décembre prochain, à Pretoria. Le renforcement des passerelles de la coopération académique «constitue un vecteur essentiel pour promouvoir l’excellence et l’innovation au sein des institutions d’enseignement supérieur». En facilitant l’échange d’étudiants, de chercheurs et de savoir-faire entre universités partenaires, ces passerelles favorisent une circulation dynamique des connaissances et encouragent la mise en place de projets communs dans des domaines de pointe. Ce rapprochement permet également de mutualiser les ressources pédagogiques et scientifiques, tout en élargissant l’accès à des réseaux internationaux et en consolidant les liens interculturels. Ainsi, la coopération académique renforcée entre Alger et Pretoria prépare efficacement les acteurs du secteur à relever les défis globaux et à contribuer au développement harmonieux des deux sociétés. Cette approche consolide les ponts de coopération, consacre le principe de la diplomatie du savoir et place la science au cœur du développement et de l’intégration régionale. Baddari a également insisté sur l’importance de soutenir l’émergence et la modernisation des structures de recherche nationales par des investissements conjoints, des appels à projets et l’accès partagé aux plateformes technologiques. De son côté, Blade Nzimande a rappelé les «relations historiques profondes» entre les deux pays, saluant «le haut niveau atteint par l’université algérienne et les avancées notables réalisées en Afrique du Sud en matière de recherche et d’innovation». Le ministre des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation de la République d’Afrique du Sud a mis l’accent sur l’importance du partage d’expériences et d’expertises entre les établissements universitaires ainsi que sur le renforcement des réseaux scientifiques africains. Il a appelé, à cet effet, «à intensifier les visites bilatérales et à programmer des projets de recherche conjoints, afin d’élargir les perspectives de cette coopération et de contribuer, ensemble, au développement de solutions africaines aux défis globaux».
T. K.