
Par Farid Bouyahia
Durant le mois de Ramadhan, les marchés de fruits et légumes sont en ébullition, quoique les prix de certains produits, à l'instar de la tomate, ont connu une nette baisse juste à la veille du mois béni. Pour réduire la facture de son panier, est-il plus judicieux de faire ses courses au marché local ou dans un marché de proximité temporaire ? Le pouvoir d'achat n'étant pas le même pour tout le monde, et pour se faire une idée, nous avons comparé les prix et constaté que dans ces marchés, c’est forcément mieux. Les prix des fruits et légumes et autres produits sont moins chers que dans la grande distribution ou les circuits habituels. A ce titre, les prix de plusieurs produits ont baissé après le déstockage de grandes quantités dans le marché et l’entrée de la nouvelle récolte. Ce n'est pas cher et les produits vendus sont de très bonne qualité. Il est possible même dans certains endroits de faire ses achats directement auprès des producteurs. Pour ceux qui ne le savent pas, avec un atout majeur agricole, la plus grande quantité de fruits et légumes dans les étals de nos marchés est produite localement. Aussi, face à la hausse vertigineuse des prix de l'alimentation, les consommateurs ont intérêt de privilégier les marchés de proximité, ouverts un peu partout à travers le territoire national. 85% des daïras ont connu l’ouverture de marchés de proximité, soit quelques 465 marchés dispatchés un peu partout et d'autres suivront dans les prochains jours. Organisés une fois par an, à l'occasion du mois de Ramadhan, dans la capitale et ailleurs, ces marchés proposent une vente directe pour aider les familles à bas revenus surtout. Les mesures prises par le ministère du Commerce permettront aux commerçants la vente au rabais et la vente promotionnelle sans autorisation au préalable et ce exceptionnellement à l’occasion du mois de Ramadhan. Le contrôle sera assuré par plus de 9.000 agents 7 j/7 et même la nuit. Par ailleurs, Le ministère a enjoint les propriétaires d’entrepôts et de chambres froides, au nombre de 14.000, de déstocker les produits alimentaires et agricoles sous peine de poursuites judiciaires. Il convient de rappeler aussi que des mesures exceptionnelles ont été prises en vue de mettre fin à la hausse des prix des fruits et légumes, à travers le renforcement du contrôle des chambres froides et l'installation de cellules de veille au niveau des régions et des wilayas.
Quant aux associations de protection du consommateur et de son environnement, elles s’attellent pour assurer la disponibilité des produits à des justes prix, c'est-à-dire le coût de production de l'agriculteur plus le transport et une marge raisonnable. L'Apoce s’appuie sur les expériences et encourage les associations à marquer davantage leur présence, en particulier, au sein des dispositifs d’alerte pour parer à tout dysfonctionnement. Il s'agit de signaler les dépassements et exhorter les citoyens à faire de même pour lutter contre la spéculation et garantir ainsi la stabilité du marché. L’UNPC agit aussi dans le même sens et a présenté plusieurs propositions pour augmenter l’offre de certains produits.
Les préparatifs pour le mois de Ramadhan s’accentuent ces derniers jours. Après le renouvellement de la vaisselle, des nappes et serviettes de table, place à l’approvisionnement en épices et autres produits de grande consommation comme les fruits et légumes et la viande. Pour les citoyens, ces marchés, à l'instar de celui à la Place des martyrs à Alger, sont l’occasion de faire des achats, sans avoir à supporter de grosses dépenses … et de refaire leur stock d'aliments pour le mois du jeûne.
F. B.