
La Cour constitutionnelle a célébré hier le 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. Lors de son intervention, le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, a déclaré avoir vécu le 5 juillet dans la joie, car le peuple a arraché sa souveraineté spoliée depuis 132 ans. Il a précisé que le plus important acquis réalisé est l’unité nationale. Belhadj a mis en exergue la détermination des négociateurs algériens lors des accords d’Évian pour que l’Algérie soit unie et qu’«aujourd’hui, nous jouissions de notre indépendance intégrale». Il a tenu à affirmer que le président de la République œuvre à instaurer l’Algérie nouvelle dont nous célébrons aujourd’hui le 60e anniversaire de l’indépendance avec de nouveaux acquis. L’historien Mohamed Lahcen Zeghidi a mis l’accent sur l’importance de la date du 5 juillet qui était pourtant une date de deuil pour les Algériens depuis 1830 et de tristesse en 1930, pendant la célébration du centenaire de la colonisation. Cette date a été effacée par le Congrès de la Soummam et par le jour de la reconnaissance de l’Algérie indépendante après le référendum du 3 juillet 1962. De Gaulle a adressé un message de félicitations à Abderrahmane Farès, le 03 juillet, mais ce dernier a décidé que le 5 juillet soit la date d’indépendance. L’universitaire a tenu à dire que l’indépendance de l’Algérie a permis de libérer certains pays, y compris ses voisins, indiquant que l’Algérie œuvre à défendre l’autodétermination des peuples colonisés, que l’Algérie est un pays fidèle à ses engagements. Le maître de conférences à l’université a rappelé que la ville d’Oran était détruite en 1962 par l’OAS, c’est aujourd’hui une ville de paix, en organisant les jeux Méditerranéens. L’historien est revenu sur la réussite de la Révolution 1954, qui est due à l’unité du peuple et aux leaders qui ont mené la Révolution, sur la base de la proclamation du 1er Novembre 1954. La Révolution avait fait tomber 4 gouvernements de 1954 à 1958, et bénéficiait d’un grand écho à l’échelle diplomatique. Un documentaire de 40 minutes, intitulé le Négociateur algérien, réalisé par Tayeb Touhami, a traité le sujet des négociations des Accords d’Évian. Ce documentaire contient les témoignages de Réda Malek, Mustapha Benaouda et Djalil Boulahrouf, fils de Tayeb Boulahrouf, Hocine Zahouane, entre autres. Après à la projection du documentaire, le président de la Cour constitutionnelle a visité une exposition de documents historiques sur la Révolution nationale.
Hichem Hamza