Coopération policière entre l’Algérie et la Corée du Sud : Un nouveau tournant

Un pas significatif vient d’être franchi dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre l’Algérie et la Corée du Sud. À Alger, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et le National Forensic Service (NFS) sud-coréen ont officialisé la signature d’un mémorandum d’entente visant à intensifier leur collaboration dans les domaines de la police scientifique et technique.

La cérémonie de signature s’est tenue au siège de la DGSN, en présence de hauts responsables des deux pays. Parmi eux, le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Badaoui, son homologue sud-coréen, le président du NFS Lee Bong-Woo, ainsi que l’ambassadeur de Corée du Sud à Alger, You Ki-Jun. Le directeur de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), Jang Bonghee, a également assisté à cet événement, aux côtés d’une délégation coréenne de haut niveau et de cadres supérieurs algériens. Dans son allocution, Badaoui a souligné la portée stratégique de cet accord, qui vient consolider les acquis d’un précédent mémorandum signé en novembre 2024 avec la KOICA. Il a insisté sur l’importance de cette dynamique pour moderniser les capacités techniques et opérationnelles des laboratoires de la police algérienne, notamment en matière de criminalistique. «Ce mémorandum reflète une volonté partagée de renforcer la coopération bilatérale à travers l’échange d’expertises, d’informations et de formations dans les domaines de la sécurité et de la lutte contre le crime», a-t-il déclaré. De son côté, le président du NFS a salué la confiance mutuelle qui a permis de concrétiser cette nouvelle étape. Lee Bong-Woo a réaffirmé l’engagement de son institution à partager ses savoir-faire technologiques avec la DGSN, tout en inscrivant ce partenariat dans une vision de long terme. Il a également estimé que l’Algérie peut jouer un rôle central dans l’élargissement de la coopération sud-coréenne en Afrique du Nord. L’ambassadeur de Corée du Sud, You Ki-Jun, a souligné la portée diplomatique de ce partenariat, qu’il a qualifié de «symbole fort de la solidarité entre les deux pays». Il a mis en avant la constance des relations bilatérales, fondées depuis plus de trois décennies sur le respect mutuel et une amitié durable. Ce nouveau mémorandum s’inscrit dans le cadre du projet quinquennal lancé par la KOICA, doté d’un budget de 8 millions de dollars, qui vise à renforcer les capacités médico-légales algériennes à travers la formation, la recherche et l’innovation. L’ambassadeur a rappelé que cette initiative coïncide également avec le 70e anniversaire du NFS sud-coréen, ajoutant une valeur symbolique à cette coopération. Le diplomate sud-coréen a également mis en lumière le rôle stratégique que pourrait jouer l’Algérie dans le développement régional de la médecine légale, évoquant un partenariat «naturel et prometteur» entre les deux pays. Il a salué l’accueil réservé à la délégation coréenne et exprimé sa confiance quant aux perspectives ouvertes par cette collaboration. «Nous sommes convaincus que cette coopération ne se limitera pas à de simples échanges techniques, mais contribuera à poser les fondations d’un partenariat solide, durable et exemplaire», a-t-il conclu. À l’heure où les défis sécuritaires deviennent de plus en plus complexes et numériques, ce nouveau jalon dans la coopération algéro-coréenne témoigne de l’ambition partagée de bâtir des institutions policières modernes, compétentes et ancrées dans les standards internationaux. Ce partenariat incarne également une forme de coopération Sud-Sud innovante, capable de répondre aux exigences contemporaines de la lutte contre le crime et de la gestion des enquêtes scientifiques. Par cette initiative, Alger et Séoul renforcent non seulement leurs liens bilatéraux, mais dessinent aussi les contours d’une collaboration sécuritaire stratégique en Afrique du Nord.

R. B.


Police scientifique et technique algérienne en matière de criminalistique : Des capacités renforcées

Une conférence sur «la modernisation et le renforcement des capacités de la police scientifique et technique algérienne en matière de criminalistique» a été organisée, jeudi, à l'École supérieure de police Ali-Tounsi, à Alger, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre d'un projet de coopération entre la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA). Cette conférence vise à accompagner les efforts de modernisation des services de la police scientifique et technique relevant de la Sûreté nationale, notamment en matière de gestion de criminalistique et des laboratoires de police scientifique, outre le renforcement des compétences des personnels dans ce domaine, conformément aux dispositions du mémorandum de coopération signé mercredi entre la DGSN et le National Forensic Service sud-coréen (NFS). Dans son allocution, prononcée en qualité de représentant du directeur général de la Sûreté nationale, l'inspecteur général des services de la DGSN, Hadj Saïd Arezki, a salué les «relations privilégiées» unissant l'Algérie et la République de Corée dans plusieurs domaines d'intérêt commun, soulignant l'importance de la coopération policière entre les deux pays. Cette initiative «s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de l'État visant à moderniser le corps de police, en s'appuyant sur le développement de ses méthodes de travail, notamment en ce qui concerne les enquêtes criminelles», a-t-il dit. De son côté, le président du NFS sud-coréen, Lee Bong-Woo, a affirmé que cet atelier, «le premier du genre sur le continent africain, tend à consolider les liens entre les deux pays», soulignant l'engagement de son organisme à poursuivre ce partenariat, en vue de «renforcer les capacités algériennes dans les domaines de la criminalistique et de la médecine légale». La directrice de l'Asie centrale et orientale au ministère des Affaires étrangères, Mme Kahina Azzouz, a, pour sa part, salué les «liens historiques d'amitié» entre l'Algérie et la République de Corée, des relations qui connaissent, a-t-elle dit, «une évolution notable». Elle a rappelé que la tenue, au cours de cette année, de «la 4e session de la commission mixte algéro-coréenne sera l'occasion d'examiner les relations de coopération et d'explorer les moyens de les promouvoir, tout en renforçant la contribution de la KOICA à l'accompagnement des projets en Algérie». La conférence s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de la République de Corée du Sud en Algérie, You Ki-Jun, du directeur général de la KOICA, Jang Bonghee, ainsi que de représentants de plusieurs ministères et d'experts. 

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