
À peine quelques jours après sa réouverture, la piscine de Sidi M’cid connait une grande affluence, surtout en cette période de canicule, où le mercure est monté jusqu’à 40°C. C’est en fin de matinée que commencent à se former des groupuscules d’enfants et d’adolescents devant le portail encore fermé, les yeux pétillants et les discussions tournant autour des innombrables jeux qu’ils vont inventer et des plongeons spectaculaires qu’ils prévoient de réaliser. Le moment d’ouverture coïncide avec l’horaire de la première séance, programmée à 13 heures, laquelle est suivie de deux autres, respectivement à 15 et à 17 heures. Hamid, qui accompagne son enfant de 11 ans, s’est dit satisfait de ce retour à cet espace, qu’il a connu lorsqu’il avait le même âge, et qui intervient après une série incroyable de vraies-fausses réouvertures, depuis une vingtaine d’années : «Ce retour fait ressurgir en moi maints souvenirs, surtout que j’ai fréquenté ces bassins, depuis le début des années soixante. Aujourd’hui, j’accompagne, à mon tour, le plus jeune de mes enfants, en espérant qu’il y vivra les mêmes émotions et, surtout, que les portes restent ouvertes tout au long de l’année», a-t-il affirmé, en nous rappelant que la cascade d’eau chaude, qui jaillissait du rocher surplombant les bassins, assurait une température de l’eau d’au moins 25°C, ce qui permettait aux nageurs de la fréquenter, même en hiver. Espace de plaisance par excellence, les bassins de Sidi M’cid ont été créés en 1916. Le plus petit d’entre les deux, appelé «La petite», fait 21 m de long sur 7 m de large, pour une profondeur de 1,15 m, tandis que le second, de forme circulaire, appelé «Primo » (ou «Brimo», forme altérée qu’on entend souvent), fait 37 m de diamètre, pour une profondeur qui va de 1,20 m à 1,50 m. Quant à la piscine olympique, elle est située à une centaine de mètres plus haut et fait partie d’un complexe construit dans les années 1930, le Palmarium, composé d’un hôtel et d’un restaurant, qui devrait bénéficier d’une grande opération de réhabilitation décidée par le wali de Constantine, Abdelkhalek Siouda. En effet, lors d’une visite effectuée sur les lieux en octobre dernier, le wali avait ordonné le lancement immédiat d’une grande opération d’assainissement des lieux et l’accomplissement, dans les meilleurs délais, des travaux de réalisation d’une auberge de jeunes et d’un espace de camping, afin que la piscine puisse redevenir la destination prisée des familles constantinoises, comme elle l’était il y a quelques décennies. Pour rappel, le secrétaire général de la wilaya de Constantine avait présidé, jeudi dernier, la cérémonie symbolique de la réouverture de la piscine, en présence des responsables des maisons de Jeunes et d’associations sportives.
I. B.