
Ghaza sous blocus israélien depuis près de quinze ans semble renouer avec la normalité à l'heure où s'organise l'aide d'urgence et se discute la reconstruction d’une ville ravagée par 11 jours de bombardements et de frappes intenses de l’armée israélienne.
Les combattants palestiniens et l’entité sioniste sont parvenus à un cessez-le-feu, même si les puissantes organisations israéliennes d’extrême droite, qu’elles soient religieuses ou nationalistes, ont déploré que l’agression militaire ne soit pas allée plus loin.
Dans la lignée de la citation de Neville Chamberlain, le Premier ministre Benjamin Netanyahou revendique la «victoire», qualifiant les crimes de Tsahal de «succès exceptionnel», ayant permis d’atteindre les objectifs.
L’arrêt des frappes sionistes a été fêté par une foule brandissant des drapeaux palestiniens à Ghaza mais aussi en Cisjordanie, territoire occupé où siège l’Autorité palestinienne.
Malgré les injonctions de la communauté internationale, à Israël, rien n’y fait , il persiste à torpiller toute esquisse de négociations sérieuses et d’espoir de paix, s’ingéniant à jouer contre la montre, croyant que le temps travaille pour lui. On n’ose faire la liste de toutes les conférences internationales, rencontres, prises de contacts et autres tractations diplomatiques pour mettre fin au drame palestinien. Il ne faut pas se leurrer. L’entité sioniste occupe toujours et depuis 1967 la Cisjordanie et El Qods-Est et poursuit en toute impunité sa politique de colonisation des terres palestiniennes sous-tendue par des incarcérations massives.
Israël est aussi un champ d’expérimentation pour la maîtrise des révoltes urbaines et un polygone d’essais pour la répression électronique. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou, poursuit ses objectifs. Le territoire palestinien se rétrécit à vue d’œil. Etre Palestinien, c’est vivre sous la répression et le déni des droits les plus élémentaires.
«L’histoire ne se répète pas, elle bégaie». Aujourd’hui, la frustration et la colère se sont démultipliées en Palestine occupée.
Les menaces d’expulsion dans le quartier de Cheikh Jarrah, l’intervention des forces israéliennes auront été encore une fois, les humiliations de trop. Rien ne semble empêcher l’entité sioniste d’affirmer ouvertement une politique de violation constante de toutes les résolutions du Conseil de sécurité et de la législation internationale.
Il est du devoir de la communauté internationale de mettre fin au régime d’apartheid, bien plus effarant que celui balayé par l’histoire en Afrique du Sud, un régime militarisé, arc-bouté dans une posture coloniale archaïque, rongé par une religiosité délirante renforcée par le culte de la répression.
Cette entité est condamnée car elle s’agrippe à la définition sioniste de l’Etat. C’est pourquoi la solidarité en faveur du peuple palestinien se poursuivra, fort de son droit inaliénable à l’autodétermination.
Le plus vieux conflit de l’histoire contemporaine est aussi celui dont tout le monde connaît la solution : un Etat palestinien libre et indépendant, un peuple débarrassé du statut de la sujétion et d’infériorité dans lequel il se trouve enfermé.
M. Bouraib