
La défense des droits des femmes est un des objectifs les plus essentiels à concrétiser afin de parvenir à une société plus égalitaire.
Les nations qui persistent encore à maintenir les femmes dans des conditions dégradantes ne peuvent prospérer durablement quand la moitié de leur population n’a pas suffisamment la possibilité de bénéficier d’un statut à part entière.
En cette conjoncture de profondes mutations à l’échelle planétaire, de globalisation rampante, l’égalité des droits entre l’homme et la femme est un des aspects significatifs de la bonne gouvernance.
Il n’y a guère plus d’hésitation à faire, plus d’alternative souhaitable, hors du respect des droits de la gent féminine. L’Algérie est signataire des conventions qui protègent les droits des femmes. A ce titre, elle déploie des efforts soutenus en leur faveur, concernant l’accès à l’instruction, à l’insertion professionnelle, à la culture, à la participation à la vie politique… Cette démarche leur a permis d’investir des secteurs multiples, d’occuper de hauts postes de responsabilité, considérés dans le passé, comme inaccessibles, de renforcer leur autonomie sociale et financière. L’image de la femme, chef d’entreprise, policière, médecin, juriste ou enseignante, syndicaliste, avocate ou officier de l’armée, sportive de haut niveau, est coutumière ; une réalité qui s’enracine de mieux en mieux et de plus en plus. Des lois sont révisées, notamment le code de la famille. Elles contribuent à favoriser la promotion féminine dans tous les domaines. La question de l’émancipation de la femme a été scellée dans le combat libérateur du peuple algérien. Les moudjahidate et martyres, ont écrit les plus belles pages de cette héroïque épopée et de ce fait, la nation leur est redevable de leur dévouement. Bien des résultats positifs sont enregistrés au profit de la femme algérienne. Personne ne peut le nier car les faits sont têtus. Cela ne s’est fait sans peine ou sans obstacles à franchir. Le poids de certaines traditions obsolètes, d’un diktat patrimonial sont encore prégnants et ont agi comme un frein. Il aura fallu lutter contre des archaïsmes sclérosants, des mentalités rétives au changement, un conservatisme frileux, pour s’engager sur le chemin qui mène vers une pleine reconnaissance de la place de la femme dans notre société. Le combat est toujours d’actualité tant que demeurent des agissements et des comportements qui contrarient les principes d’égalité, d’équité et de justice entre les Algériens et les Algériennes. Il faut rendre justice à tous les défenseurs et les militants des droits de l’Homme, partis à l’assaut de forteresses que l’on pensait inexpugnables. Pour eux, le verre est toujours à moitié plein, car il reste du chemin à faire, des conquêtes à remporter, des préjugés à bannir. Célébrer cette journée, sans tomber dans le triomphalisme ou la glorification, c’est évaluer constamment les progrès engrangés, fructifier les acquis, supprimer la résilience de certains abus pour garantir à toutes les Algériennes les conditions de s’impliquer efficacement dans le processus de développement en cours. Au-delà des cérémonies et des hommages, il y a des défis à relever. La femme doit être partie prenante dans l’œuvre de refondation du pays. Son devoir est de se mettre à l’avant-garde pour l’essor de la patrie, pour faire échec aux manœuvres malveillantes de forces revanchardes qui la ciblent sans répit.
M. B.