
À l’occasion de la clôture de la session parlementaire ordinaire 2024-2025, prévue aujourd'hui (jeudi), le parlement algérien réaffirme son rôle central dans le renforcement de la gouvernance démocratique et l’animation de la vie institutionnelle nationale. Cette session s’est distinguée par une activité législative particulièrement intense, marquée par l’adoption de plusieurs textes de loi, dont la loi de finances de 2025 et des réformes d’envergure touchant la justice, la protection sociale, la mobilisation générale, le dispositif de protection des données personnelles et l’exploitation touristique du littoral, entre autres. Cette intensité législative illustre la capacité du Parlement et des représentants du peuple, à répondre aux enjeux économiques et sociaux actuels, assurant ainsi l’élaboration d’un cadre juridique adapté aux besoins du pays et à la consolidation des droits des citoyens.
Par ailleurs, le Parlement a joué un rôle décisif dans la promotion du dialogue national, conformément aux appels du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à une concertation inclusive de toutes les forces vives de la nation, renforçant ainsi la pratique démocratique et l’indépendance politique et économique de l’Algérie. Le contrôle de l’action gouvernementale a également été au centre des préoccupations, avec la tenue de plusieurs réunions des commissions parlementaires, pour débattre des projets de loi, en sus des missions d'enquête et des journées parlementaires, consolidant la complémentarité entre le pouvoir législatif et exécutif dans le respect des prérogatives constitutionnelles. Sur le plan international, la diplomatie parlementaire algérienne a assumé un rôle stratégique accru, complémentaire de la diplomatie officielle pilotée par le chef de l’État et l’Exécutif. Cette dimension nouvelle s’est traduite par une participation dynamique aux forums parlementaires régionaux et internationaux, une défense constante des causes justes, notamment la cause palestinienne et sahraouie, et un engagement affirmé en faveur du dialogue multipolaire.
L’Algérie a ainsi témoigné de sa volonté de médiation impartiale dans les zones de tensions régionales comme le Sahel et sur les questions migratoires, agissant par la diplomatie interparlementaire, pour valoriser ses relations bilatérales, renforcer la coopération économique, et défendre ses positions sur la scène mondiale. Cette diplomatie parlementaire, plus directe et informelle que la diplomatie traditionnelle, a permis à l’Algérie d’intensifier ses comités d’amitié parlementaire avec plus d’une douzaine de partenaires européens, africains et arabes, tout en organisant et accueillant des sessions interparlementaires majeures, comme la 38e session du Congrès de l’Union interparlementaire arabe (UIPA) à Alger, en mai 2025. Cet événement a mis en lumière la place centrale de l’Algérie dans la diplomatie parlementaire régionale, ainsi que son engagement ferme pour la défense de la souveraineté nationale, la paix régionale et la solidarité arabe face aux grands défis géopolitiques.
La session 2024-2025 illustre la consolidation du rôle du Parlement comme pilier de la construction démocratique à l’intérieur et acteur majeur de la politique étrangère. En articulant un travail législatif rigoureux, un contrôle gouvernemental renforcé et une diplomatie parlementaire proactive, le Parlement contribue à l’édification d’un État de droit plus intégré et à l’affirmation du leadership régional de l’Algérie dans un contexte international complexe et exigeant. Cette dynamique parlementaire s’inscrit pleinement dans l’ambition nationale de faire de la gouvernance démocratique, un vecteur de souveraineté, de développement durable et de stabilité régionale.
T. K.