à l’occasion de la clôture, jeudi dernier, de l’année parlementaire 2024-2025, le président du Conseil de la nation a prononcé un discours-bilan où il a mis en lumière les résultats significatifs accomplis dans divers secteurs d’activités ainsi que la montée en puissance de nombreux projets de développement, tous guidés par une vision stratégique claire, tournée vers l’intérêt national et l’avenir des générations montantes.
«L’Algérie est engagée dans une phase de mutations positives accélérées et avance aujourd'hui, à pas fermes, sous la conduite éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, vers le développement escompté pour accéder au rang des économies émergentes», a notamment déclaré M. Nasri en mettant l’accent sur «les résultats remarquables» réalisés par notre pays, et ce à travers la consécration des principes de gouvernance, la promotion du secteur économique, la valorisation du développement humain et social et la préservation de la dignité du peuple.
Aussi en évoquant avec fierté les progrès de l'économie nationale au cours de ces dernières années, notamment en matière de promotion et d'attraction des investissements nationaux et étrangers, d'augmentation du volume des exportations hors hydrocarbures, de la rationalisation des importations, de l'amélioration des indicateurs économiques microéconomiques et macroéconomiques et de cette dynamisation des secteurs, comme ceux de l’industrie et de l’agriculture, M. Nasri a hautement salué «la décision historique du président de la République portant régularisation du foncier agricole». S’exprimant toujours sur les grandes réalisations de l’Etat, le deuxième homme de l’Etat a également mentionné que «toutes les mesures visant à, primo garantir la sécurité hydrique à travers la réalisation de nombreuses stations de dessalement de l’eau de mer par des compétences issues de l’école algérienne, secundo consolider le secteur du logement sous ses formules diverses, tertio l’intensification du réseau de lignes ferroviaires vu leur importance structurée économiquement à travers les régions des Hauts-Plateaux et du Sud, à l’instar de la ligne reliant Gara Djebilet à Béchar, ont été concrétisées».
Et en évoquant justement le projet minier gigantesque de Gara Djebilet, M. Nasri a exprimé toute sa fierté quant à «cette réalité au cœur du Sahara algérien qui fera de l’Algérie un pôle régional et mondial dans le secteur de la sidérurgie», a-t-il affirmé.
Le président du Conseil de la nation a également cité dans son allocution, les avancées de notre pays dans des domaines comme ceux de la généralisation de la numérisation et des start-up.
«Il ne faut pas omettre d’évoquer le progrès accompli dans le domaine de la numérisation de l’appareil administratif et financier afin de s’adapter aux évolutions de l’époque, sans oublier les résultats positifs enregistrés en matière de développement social et humain en ses multiples volets, et les efforts innovateurs concernant la prise en charge des jeunes en les encourageant à créer un système entrepreneurial et des start-up à leur profit, tout en offrant un nombre considérable de postes et d’opportunités d’emploi permanents pour absorber le chômage, et l’amélioration régulière du niveau de vie des citoyens afin de leur assurer une vie digne et aisée.
Une synergie permanente afin de garantir un développement durable et inclusif
Tout cela est l’expression effective d’une vision stratégique avec des objectifs clairs et définis initiée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, tout en préservant les principes de la dimension sociale de l’Etat, la justice et l’équilibre régional en matière de répartition des richesses et des opportunités de développement entre toutes les régions du pays», a-t-il mis en exergue.
Dans ce sillage, M. Nasri a souligné la nécessité de poursuivre les efforts de manière soutenue et coordonnée, à travers une synergie permanente afin de garantir un développement durable et inclusif, qui répond aux défis actuels sans compromettre les besoins futurs. L’autre point fort de son discours a concerné la valorisation de «la culture d’État», perçue comme une composante essentielle de la consolidation nationale. En se référant à l’héritage intellectuel et politique du moudjahid Salah Goudjil, ancien président de la chambre haute du Parlement, M. Azouz Nasri a indiqué qu’aujourd’hui, la notion d’État moderne ne se limite plus à des institutions de gouvernance, une Constitution écrite et un système juridique.
Elle implique également «un véritable projet de société intégré, un espace de coopération et de solidarité entre les institutions de l’État et les citoyens, où s’opèrent les échanges mutuels de bénéfices et se confortent le sens du patriotisme et la conscience civique, indispensables au développement de la nation dans tous les domaines». Il enchaîne en relevant que l’une des résultantes de l’adhésion à la culture d’État est le développement, au sein de la communauté nationale, du sens du patriotisme et de la fierté d’appartenance à la nation, ainsi que le renforcement du désir et de la volonté de la servir, avec abnégation, accordant la primauté à l’intérêt général sur l’intérêt personnel, et la contribution sincère à la préservation de son front intérieur, dans le respect des valeurs sacrées de la nation, profondément enracinées dans l’histoire, de son identité fédératrice et de ses nobles traditions sociales» et naturellement, il plaidera pour l’ancrage fort et durable et cette culture.
Une année parlementaire dense et constructive
Faisant le bilan de l’activité parlementaire, le président du Conseil de la nation a signalé que la session ordinaire du Conseil de la nation qui vient de s’achever a ainsi été marquée par «une intense activité» législative et de questure, dans le cadre des prérogatives que lui confère la Constitution. Cela s'est fait en harmonie avec l'APN — à travers son président, ses membres et ses services administratifs — incarnant le principe de «deux chambres, une seule voix». Clair et précis, M. Nasri a déclaré que les textes de loi ayant été débattus et adoptés constituent «une valeur ajoutée» à l’arsenal législatif que le conseil a adopté depuis sa création. «Ces textes sont intervenus au moment opportun, et leur adoption a consolidé le système juridique national ainsi que l'efficacité de la performance législative du Conseil, le tout dans un climat de transparence et de sens des responsabilités», s’est-il félicité. Au nombre de quinze, les lois adoptées par le Conseil de la nation, ont fait l’objet de débats «fructueux et responsables» et d’un dialogue constructif. Sur un autre plan et en plus de son activité législative, cette session a été marquée par une action de contrôle significative, à travers l’organisation de sept séances plénières consacrées à la présentation de 68 questions orales ainsi que la transmission au Gouvernement de pas moins de 62 questions écrites. Toujours dans le domaine du contrôle, le Conseil de la nation a organisé des missions d’information temporaires.
De même qu’il a initié des journées portes ouvertes en accomplissant avec brio son travail dans le cadre de la diplomatie parlementaire.
Cette institution parlementaire qui a toujours ouvert ses portes aux enfants issus des différents établissements scolaires de la République, a également eu l’immense honneur, jeudi dernier, d’accueillir un groupe de nos enfants issus de la diaspora, arborant fièrement les couleurs nationales et exprimant toute leur gratitude à «Aami Tebboune» pour son parrainage et son attachement à cette initiative, devenue une tradition annuelle et une noble pratique, visant, avant tout, à renforcer le lien et la communication avec leur patrie. L’autre élément phare ayant marqué cette session est qu’elle a été rehaussée, pour la deuxième année consécutive, par le discours adressé par le président de la République à la nation devant les représentants du peuple au Parlement réuni en ses deux chambres.
En effet, lors de cette session extraordinaire du Parlement qui s’est tenue le 29 décembre dernier, le chef de l’Etat avait prononcé un discours solennel à travers lequel, il a fait un bilan exhaustif des réalisations accomplies grâce aux réformes économiques qui ont mis l'Algérie sur la bonne voie, tout en évoquant les objectifs à atteindre dans un proche avenir, grâce au renforcement de la cohésion interne, à la consolidation de la pratique démocratique et à la continuité dans l'action et la planification.
Il convient de signaler enfin que la cérémonie de clôture s'est déroulée en présence du président de l'APN, M. Ibrahim Boughali, de la présidente de la Cour constitutionnelle, Mme Leïla Aslaoui, du Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, et des membres du Gouvernement.
S. G.
