
Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, a souligné, hier à Alger, le rôle prépondérant de l’Algérie en matière de traitement des questions migratoires. S’exprimant à l’ouverture des travaux de l’Atelier de haut niveau sur la participation de la communauté nationale à l’étranger dans les efforts de développement du pays, organisé en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), M. Chaïb a déclaré que «l’Algérie est aujourd’hui un acteur clé aux niveaux régional et international sur la question de la migration et œuvre à coordonner les efforts dans un cadre consultatif, dans le but d’assurer une gestion rigoureuse et une gouvernance efficace de ce phénomène dans tous ses dimensions». Le secrétaire d’État a affirmé, dans ce sillage, que «l’Algérie appelle à l’adoption d’une approche globale, intégrée, coordonnée et solidaire, fondée sur la plupart des cadres juridiques internationaux et régionaux relatifs à la migration, à la protection des droits des migrants et à la préservation de la dignité humaine». Poursuivant son intervention, M. Chaïb a mis en avant «le grand intérêt que porte le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à la participation de la communauté nationale à l’étranger au processus de développement national, cette catégorie étant, comme le stipule la Constitution algérienne, une partie intégrante de la société algérienne». C’est dans cet esprit, a-t-il affirmé, que la communauté nationale établie à l’étranger a été placée au cœur du plan d'action gouvernemental, qu’il s’emploie à concrétiser. Le secrétaire d’État a relevé, dans le même contexte, «le profond attachement de la diaspora algérienne à l’Algérie», qui se traduit par «sa précieuse contribution à la glorieuse guerre de Libération nationale, sa participation notable à l’édification nationale ou par sa solidarité constante avec les enfants du pays durant les périodes difficiles qu’ils ont traversées». Aujourd’hui encore, a-t-il souligné, la diaspora algérienne, qui compte dans ses rangs des compétences reconnues dans divers domaines, affiche sa disponibilité et sa volonté de «participer activement au processus de développement du pays, au moment où l'économie nationale connaît une dynamique remarquable, grâce aux réformes judicieuses initiées par les hautes autorités du pays, notamment à travers l'investissement, les transferts financiers et l'échange d'expertises et de savoir-faire». M. Chaïb a en outre assuré que sa récente rencontre avec la cheffe de mission de l’OIM «a été l’occasion de passer en revue les avancées significatives réalisées par l’Algérie dans ce domaine». Les différents efforts consentis par l’État dans ce cadre constituent «des exemples inspirants et des expériences à suivre à l’échelle internationale», a-t-il ajouté. M. Chaïb a précisé que c’est sur la base de ces postulats objectifs qu’il a été décidé d’organiser cette rencontre inédite avec l’OIM. Cette activité s’inscrit, a-t-il relevé, «dans un contexte international marqué par l’émergence de nouvelles initiatives multilatérales visant à mettre en valeur le potentiel stratégique des diasporas et à capitaliser sur les réussites nationales en matière de développement». Il a souligné que cette dynamique appelle à renforcer le positionnement de l’Algérie en tant qu’acteur engagé dans cette nouvelle forme de coopération internationale, plaidant, par là même, pour la mise en valeur des initiatives nationales en faveur de l’engagement de la communauté algérienne à l’étranger, tout en encourageant l’échange de bonnes pratiques internationales, dans le but d’amplifier la contribution de cette communauté au développement national. «L’Algérie était parmi les premiers pays à avoir mis en place des cadres et des politiques pionnières visant à structurer et à encadrer la diaspora nationale à l'étranger», a indiqué M.Chaïb, tout en se félicitant du niveau de coopération existant entre l’Algérie et l’organisation onusienne, pour atteindre les objectifs fixés dans leurs différents programmes. De son côté, la cheffe de mission de l’OIM en Algérie, Mme Lalini Veerassamy, a salué l’expérience algérienne en matière de mobilisation de ses compétences à l’étranger et de leur implication dans les politiques nationales concernant divers secteurs. Mme Veerassamy a insisté sur le fait que cette expérience est de nature à contribuer au renforcement de l’action multilatérale en matière de partage des expériences relatives à la mise en place de politiques dédiées à la diaspora.
M. A. O.