Dans l’optique de renforcer et d'étendre la campagne de vaccination contre la Covid-19 en dehors des structures de santé, une caravane constituée de trois cliniques mobiles a pris, jeudi dernier, le départ vers Tipasa, Boumerdes et Tizi-Ouzou, en présence du porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution du coronavirus en Algérie, le professeur Djamel Fourar. À cet effet, il a rappelé que la campagne de vaccination a pris, depuis une semaine, un «nouveau virage» à travers la mobilisation de nouveaux espaces, outre ceux des structures de santé, sur les places publiques et à proximité des citoyens. «Cela permettra de faire bénéficier un grand nombre de citoyens du vaccin». Selon notre interlocuteur, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a opté pour une «nouvelle stratégie» axée sur les cliniques mobiles qui se déplacent dans les wilayas pour «renforcer» les points de vaccination mais aussi «sensibiliser un maximum de citoyens» sur l’importance du vaccin et son efficacité contre la contamination par le coronavirus.
Cette caravane, organisée avec les laboratoires Sanofi Algérie et la firme danoise Novo Nordisk, sillonnera les nombreuses zones d’ombre des wilayas du Centre et donnera l’opportunité aux citoyens de se faire vacciner dans un espace sécurisé.
«Toute personne qui n’a pas pu s’inscrire sur la plate-forme du ministère pourra se faire vacciner dans ces cliniques mobiles et avoir l’immunité. Cette initiative sera généralisée progressivement aux autres wilayas», a-t-il promis, rappelant que la vaccination est indispensable et insistant sur le respect des mesures barrières, port du masque de protection, lavage des mains, distanciation physique et gel hydroalcoolique.
Le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé s’est félicité, à cette occasion, des premiers résultats de cette stratégie, assurant que les citoyens affluent en grand nombre vers ces nouveaux espaces de vaccination. «Les autorités sanitaires disposent pour le moment de suffisamment de doses pour vacciner un grand nombre de personnes». Pour sa part, le directeur des services de santé et des structures au ministère de la Santé, également membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de l’épidémie Covid-19, a affirmé que l’objectif est de pouvoir vacciner cette année 70% de la population.
«Un pourcentage qui permettrait de réaliser l’immunité collective et de faire face efficacement aux contaminations», a expliqué le professeur Lyes Rahal, qui précise que l’opération en question vise aussi à lutter contre la bureaucratie et à montrer au citoyen que le vaccin est bel et bien disponible. Il rappellera que le vaccin n’est pas obligatoire mais qu’un citoyen vacciné est susceptible de protéger tout son entourage et ses proches.
Mohamed Mendaci
