De notre bureau : MUSTAPHA LAOUER
La fête d’El-Maoulid Ennabaoui, qui célèbre la naissance du prophète Mohamed (QSSL) a été de tout temps un moment de joie et de ferveur chez les populations de la wilaya de Béjaïa. Une fête religieuse marquée par des traditions ancestrales qui marquent les valeurs de chaque région. Les habitants des différentes localités de la wilaya célèbrent El-Maoulid Ennabaoui avec un attachement profond aux valeurs religieuses. Dans les villages, la préparation de la fête commence pratiquement chez les habitants avec l’organisation de la traditionnelle «louziaa » en sacrifiant quelques bovins pour distribuer la viande à part égale entre les villageois dont certains offrent leur part aux personnes nécessiteuses. Cette action de solidarité demeure ancrée chez tous les villageois de la wilaya. Dans les foyers, chacun prépare cette fête selon ses coutumes. Ainsi, certains choisissent cet évènement pour la circoncision de leurs enfants, alors que si une famille accueille un nouveau-né, elle lui donnera le prénom «Mohamed ou Mouloud». Sur le plan culinaire, c’est la préparation du couscous accompagné de viande et bien garni de légumes frais comme la courgette, la carotte, les navets, les haricots, les cardes, les pois chiches sans oublier quelques piments. D’autres préfèrent «mequatefa » ou «racheta » avec du poulet agrémenté d’une sauce blanche avec des navets et des pois chiches. Par ailleurs, lors de cette occasion, les femmes préparent des beignets et de la « temina », préparés à base de grosse semoule et de beurre, qu’elles offrent aux voisins. Mais El-Maoulid Ennabaoui, c’est surtout les moments religieux avec la récitation des versets du saint Coran par les fidèles à travers toutes les mosquées, parfaitement illuminées. C’est aussi la joie qui gagne chaque foyer où les enfants mettent du henné sur leurs mains et allument des bougies sur les balcons et dans chaque pièce de la maison, avec l’odeur de l’encens «laambar» en chantant en chœur «Zed Ennabi». Les visites familiales sont également organisées surtout entre les enfants et leurs parents. Dans les ruelles et quartiers, une atmosphère de fête régne. Béjaïa dans la joie. Béjaïa dans l’allégresse. Béjaïa illuminée aux mille et un feux. C’est en réalité une ville avec un ciel plein de couleurs aux lumières de feux d’artifices et de fumigènes. A signaler que pour éviter les nombreux accidents enregistrés lors de la célébration de cette fête avec les pétards et autre feux d’artifices particulièrement pour les enfants victimes de brûlures de différents degrés de gravité, les services de police ont mené une vaste opération de saisie de produits pyrotechniques, auprès de certains commerçants indélicats, qui s’enrichissent au détriment de la sécurité des enfants.
M. L.
