
Pour le président de la commission de coopération internationale et de la communauté nationale à l’étranger au sein de l’Observatoire national de la société civile, Badis Khenissa, le lancement officiel lundi prochain de l’opération des adhésions volontaires des membres de la communauté nationale établie à l’étranger au système de retraite revêt une importance particulière qui s’exprime dans trois principaux registres. «C’est clairement l’illustration et la concrétisation de l’engagement numéro 51 sur les 54 du Président de la République Abdelmadjid Tebboune. Pour ma part, ce jalon très important répond à trois aspects à la fois. D’abord, il résout une problématique purement administrative et sociale qui concerne les membres de la communauté nationale établie à l’étranger, en particulier ceux qui résident dans la région géographique du Moyen-Orient, puisqu’ils ont des carrières localement, mais sans la possibilité de cotisation à la retraite. Et donc, c’est une réponse très claire et très factuelle à cette problématique. Deuxième aspect, il exprime factuellement un message fort, celui d’équité et d’égalité sociale, d’équité citoyenne et d’adhésion nationale puisqu’elle permet le renforcement et la consolidation dans notre communauté nationale établie à l’étranger avec la mère patrie. Quant au troisième aspect, il a trait au volet économique, car il implique de facto et à court terme l’ouverture de succursales bancaires algériennes, notamment sur les territoires étrangers, permettant aux Algériens de s’acquitter des cotisations via les filiales de nos banques algériennes. Et donc, par extension, il y a cette entrée en devise et cette embellie économique par l’injection des finances émanant de notre communauté à l’étranger en économie», s’est exprimé Badis Khenissa dans une déclaration à notre journal. Pour notre interlocuteur, «au-delà de cette mesure historique, il faut rappeler que la stratégie du Président Abdelmadjid Tebboune consiste clairement à intégrer pleinement notre diaspora au cœur du projet national de l’Algérie et surtout de son développement multisectoriel pour qu’elle puisse, à son tour, être un levier et acteur majeur complémentaire et accomplir le rôle qui lui revient à travers un soft power algérien à l’étranger, ce que je qualifie de diplomatie diasporique, et l’influence qu’elle pourrait jouer au temps des grands défis, enjeux et aussi des grands dangers». Selon lui, l’accueil par la communauté nationale établie à l’étranger de cette avancée est plus que favorable, car elle vient répondre à une problématique latente et insistante, celle d’ouvrir une nouvelle page que le président de la République veut absolument écrire avec le concours de notre communauté établie à l’étranger et la diaspora prodigieuse qui fait les beaux jours d’autres pays, poursuit le responsable. « C’est clairement et certainement une symbolique très forte que le président de la République veut aujourd’hui concrétiser de manière factuelle et donner ce message et cet espoir de construire ensemble et d’intégrer notre communauté dans le projet national». De son point de vue, cet accomplissement marquera à jamais la diaspora, laquelle est placée au cœur de l’Algérie nouvelle et de l’équation et du développement de notre pays.
Amel S.
(*) Badis Khenissa, président de la Commission de coopération internationale et de la communauté nationale à l’étranger au sein de l’Observatoire national de la société civile