Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a transmis au Premier ministre grec les salutations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ainsi que celles du Premier ministre, M. Sifi Ghrieb.
Après la Slovaquie, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, est arrivé mardi dernier, en fin d’après midi, à Athènes, pour une visite officielle en Grèce, sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Le ministre d’Etat a été reçu, hier, par le Premier ministre grec, M. Kyriakos Mitsotakis avec lequel il a discuté de l’état des relations bilatérales et des moyens à mobiliser pour renforcer la coopération dans des domaines prioritaires.
Les discussions ont également porté sur la coordination entre les deux pays au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. « Lors de cette rencontre, M. Ahmed Attaf a transmis au Premier ministre grec les salutations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ainsi que celles du Premier ministre, M. Sifi Ghrieb », a souligné un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« Cette audience a été l’occasion pour les deux parties de réaffirmer la volonté commune de renforcer les relations d’amitié et de partenariat unissant les deux pays, ainsi que leur engagement mutuel à développer la coopération bilatérale dans divers domaines vitaux et prioritaires », a ajouté la même source.
Relations anciennes et solides
Les deux parties ont fait part de « leur grande satisfaction quant au niveau de coordination entre les missions de l’Algérie et de la Grèce dans le cadre de leur mandat actuel au Conseil de sécurité des Nations unies ». Elles ont relevé dans ce sillage « la convergence des positions des deux pays sur plusieurs questions d’intérêt commun, notamment les défis croissants auxquels est confronté l’espace méditerranéen ».
Les relations algéro-grecques sont anciennes et solides, marquées par une amitié historique, des liens diplomatiques stables et une volonté de renforcer la coopération économique, notamment dans les domaines de l’énergie, des énergies renouvelables et de l’économie bleue. Un accord a d’ailleurs été signé en octobre 2024 entre les deux pays pour la création d’un cluster maritime afin de développer les expertises nationales dans le domaine de l’économie bleue. En janvier 2025, l’ambassadeur grec, M. Nicolas Verghis, avait exprimé la volonté de son pays d’approfondir sa coopération économique avec l’Algérie et la hisser au niveau « des relations historiques et politiques ».
S’exprimant à l’issue de la cérémonie de remise de ses lettres de créance au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’ambassadeur grec avait assuré que « les deux pays partagent les mêmes valeurs que sont le respect du droit international, la non-ingérence dans les affaires des autres pays et l’attachement aux principes de la Charte des Nations unies ». Il avait également annoncé « la tenue prochaine de consultations politiques entre les deux pays et une réunion ministérielle mixte pour promouvoir et élargir les relations bilatérales ».
Diversification de partenaires
Avant d’atterrir à Athènes, M. Attaf était à Bratislava dans le cadre d’une visite officielle en Slovaquie. Une visite qui a été couronnée par la signature d’une Déclaration conjointe dans laquelle les deux pays ont clairement exprimé leur volonté politique forte et partagée d’aller de l’avant pour renforcer la dynamique positive qui marque leurs relations d’amitié, de coopération et de partenariat, et pour les porter à des niveaux supérieurs.
Le ministre d’Etat a, à l’occasion, inauguré l’ambassade d’Algérie à Bratislava, affirmant que l’échange de représentations diplomatiques entre l’Algérie et la Slovaquie reflète cette volonté commune de renforcer la dynamique positive que connaissent les relations bilatérales. M. Attaf a évoqué dans ce contexte « l’immense potentiel de coopération et de partenariat » qu’il y a entre les deux pays. Un potentiel « prêt à être saisi pour le bien-être de nos deux nations, et ce, en dépit de la distance géographique qui sépare les rives de la Méditerranée du cœur de l’Europe centrale ».
Les deux pays ont établi une feuille de route pour renforcer leur coopération bilatérale notamment dans des domaines prioritaires tels que l’énergie, les énergies renouvelables, l’industrie pharmaceutique, les ressources hydriques, ainsi que les secteurs industriel et agricole. Les deux pays avaient réaffirmé leur soutien aux causes palestinienne et sahraouie et réitéré leur engagement à défendre les acquis les plus précieux de l’humanité que sont le droit international, le système multilatéral et l’Organisation des Nations unies elle-même.
Par ces deux visites, l’Algérie poursuit sa politique de diversification de ses partenaires en consolidant davantage ses relations avec des pays de l’Europe de l’Est.
M. A. O.
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Entretiens bilatérales entre Attaf et son homologue grec :
La 3e commission mixte économique se tiendra en début 2026
M. Ahmed Attaf s’est entretenu, à Athènes, avec son homologue, M. Giorgos Gerapetritis. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, les deux ont exprimé leur grande fierté quant aux « relations historiques qui unissent les deux pays ». Des relations qui sont « fondées sur les valeurs de solidarité, de confiance et d’amitié ». Ils ont également salué « le niveau de la coopération algéro-hellénique dans le domaine de l’énergie ». M. Attaf a réaffirmé dans ce contexte l’engagement de l’Algérie à « demeurer un partenaire fiable et stable pour la Grèce et pour l’ensemble du continent européen dans ce secteur vital ».
Aussi, les deux ministres « sont convenus de tenir la troisième session de la Commission mixte de coopération économique au début de l’année prochaine en Algérie », a indiqué un communiqué. S’agissant de la coopération multilatérale, les deux ministres ont exprimé leur « satisfaction quant aux résultats obtenus par les deux pays durant leur mandat au Conseil de sécurité de l’ONU ». Les discussions ont également permis aux deux parties d’« échanger leurs points de vue, notamment sur les développements concernant la cause palestinienne, la question du Sahara occidental, la crise libyenne ainsi que la situation au Sahel ».
M. A. O.