Algérie - Italie : Experts et analystes politiques unanimes Alger - Rome : «Une dynamique exceptionnelle»

Des experts et politologues ont souligné, hier, l'étroitesse et l'ancienneté des relations privilégiées unissant l'Algérie et l'Italie. Des relations qui connaissent une dynamique exceptionnelle, renforcée par l'échange des visites de haut niveau des responsables des deux pays. En effet, pour l'analyste politique et spécialiste en relations internationales, le Pr Idris Attia, les relations algéro-italiennes sont meilleurs et plus dynamiques que celles avec les autres pays européens. Et ce, en plus d'une convergence de vues entre les deux pays sur de nombreuses questions régionales et internationales, notamment la question libyenne et autres dossiers relatifs à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Ce dernier a indiqué que l'Algérie a exprimé clairement son besoin concernant le transfert de la technologie italienne. «Notre pays a besoin d'une assistance technologique et industrielle qu'elle réclame auprès de ses partenaires stratégiques qui sont la Russie et la Chine, ainsi que ses partenaires européens, dont l’Italie», a-t-il expliqué. Il a rappelé que les fondements pour établir un partenariat stratégique et des relations solides entre l'Algérie et l'Italie sont déjà posés et qu'une feuille de route a été établie après la visite du président italien en Algérie, il y a moins d'un an, suivie par la visite du président du Conseil des ministres d'Italie, Mario Draghi, en avril dernier. Il a ajouté que l'Italie est à la recherche d'un partenaire fiable et engagé sur la rive sud de la Méditerranée, et ne peut trouver mieux que l'Algérie, qui est connue pour ses engagements et sa fidélité à ses principes. «Donc pour ces pays, la coopération avec l'Algérie est claire et ne fait l'objet d'aucun chantage ou marchandage». L'analyste politique a estimé que l'axe Alger-Rome a connu une dynamique exceptionnelle au détriment de l'axe Alger-Paris, et l'axe Alger-Madrid. «L'axe Algérie-Rome constituera un exemple idéal de la coopération bilatérale dans le bassin méditerranéen et de la coopération nord-sud, qui ouvrira la voie à d'autres coopérations bilatérales, à l'instar de la volonté allemande de développer ses relations avec l'Algérie». Il a relevé que l'Algérie et l'Italie sont liées au partenaire chinois dans le cadre de l'initiative «La ceinture et la route», soulignant que la Chine s'apprête à se déclarer première économie mondiale aux côtés de la Russie et des États-Unis d'Amérique dans le nouvel ordre international, qui se défilera après la crise ukrainienne. Pour sa part, l'analyste politique, le Dr Abdelkader Soufi, a estimé que les relations algéro-italiennes ne datent pas d’hier, rappelant que de nombreux Italiens ont aidé l'Algérie lors de la glorieuse Révolution. Il a mis en avant l'accélération de la création et du développement de partenariats exceptionnels, soulignant que l'Algérie cherche à bénéficier d'une position particulière en tant que pôle régional, et que l'Italie cherche espère une bonne place dans le nouvel ordre mondial face aux changements qui l'ont profondément frappée.

Salima Ettouahria

Sur le même thème

Multimedia