Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réaffirmé à son homologue iranien, M. Abbas Araghchi, l’engagement de l’Algérie, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité, à œuvrer pour la consécration de l’approche politique et pacifique fondée sur les dispositions et les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations unies, en vue d’épargner à la région davantage de tensions et de tragédies.
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a multiplié hier à Istanbul, en Turquie, les rencontres avec ses homologues de différents pays musulmans et arabes, en marge de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Les discussions ont porté, actualité oblige, sur les développements inquiétants au Moyen-Orient avec la poursuite de l’agression de l’entité sioniste contre Ghaza et depuis plus d’une semaine contre l’Iran. Le premier entretien de M. Attaf a été avec le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et des expatriés du Royaume hachémite de Jordanie, M. Ayman Safadi. Les deux ministres ont examiné les développements graves que connaît la région du Moyen-Orient suite à l’agression continue contre l’Iran et la poursuite de la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien frère à Ghaza, avec toutes les exactions qui l’accompagnent en Cisjordanie et à El Qods, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE). La rencontre d’Ahmed Attaf avec son homologue égyptien, M. Badr Abdel-Atty, a également porté sur les derniers développements de l’agression contre l’Iran et ses répercussions au Moyen-Orient. L’accent a été mis, selon le communiqué du MAE, sur « la nécessité de poursuivre la coordination dans le cadre de la Ligue arabe et de l’OCI pour promouvoir les efforts internationaux en faveur de la désescalade, du cessez-le-feu et du règlement pacifique du dossier nucléaire iranien ». Les discussions entre le ministre des Affaires étrangères et son homologue azerbaïdjanais, M. Jeyhun Bayramov, ont également concerné « la situation actuelle dans le voisinage régional de la République d’Azerbaïdjan sur fond de poursuite de l’agression contre l'Iran. Les deux ministres ont par ailleurs examiné les efforts conjoints visant à dynamiser davantage les relations algéro-azerbaïdjanaises, en prévision des prochaines échéances bilatérales, notamment par la création d'un mécanisme institutionnel chargé de développer la coopération économique entre les deux pays, a souligné la même source. Aussi, M. Attaf s’est entretenu avec son homologue iranien, M. Abbas Araghchi, et bien évidemment, les discussions ont porté sur « les développements de l’agression qui se poursuit contre la République islamique d’Iran et ses répercussions sur la paix et la sécurité au Moyen-Orient ». Le ministre des Affaires étrangères a réitéré dans ce sillage la position de l’Algérie et réaffirmé son engagement, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité, à œuvrer pour la consécration de l'approche politique et pacifique fondée sur les dispositions et les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations unies, en vue d'épargner à la région davantage de tensions et de tragédies », a précisé le communiqué du MAE. C’est aussi dans le même sillage que s’est inscrit l’échange qu’a eu M. Attaf avec son homologue yéménite, M. Shayea Mohsen Al-Zindani. Après avoir fait le point sur la situation au niveau régional et ses répercussions sur le Yémen, le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé dans ce contexte « l’engagement de l'Algérie à contribuer, de par son statut au Conseil de sécurité des Nations unies, à impulser le processus de règlement de la crise qui perdure dans ce pays frère ». Toujours en marge de la réunion de l’OCI, M. Attaf s’est entretenu avec son homologue pakistanais, M. Muhammad Ishaq Dar, avec lequel il a également abordé la situation au Moyen-Orient marquée par la poursuite de l’agression contre l’Iran et les territoires palestiniens. Les deux ministres ont insisté sur « la nécessité de renforcer la coordination bilatérale en la matière au sein du Conseil de sécurité, afin de permettre à cette instance onusienne de s’acquitter des responsabilités qui lui incombent dans le domaine de la préservation de la paix et de la sécurité, à travers la consécration d’une approche politique et pacifique fondée sur les buts et principes des Nations unies ». Le ministre des Affaires étrangères a, en outre, rencontré son homologue mauritanien, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, avec lequel il a abordé, en plus de la situation explosive au Moyen-Orient, l’état des relations bilatérales et les voies et moyens de les renforcer davantage, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de son frère le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a indiqué le MAE. Comme il a également échangé avec son homologue syrien, M. Assaad al-Chaibani. Les deux ministres ont en effet examiné la situation actuelle au Moyen-Orient, avec toutes les menaces et les dangers qu’elle comporte. Le ministre des Affaires étrangères a en outre évoqué les moyens de poursuivre la mise en œuvre des engagements de l’Algérie en faveur de la Syrie dans cette phase délicate de son histoire, aussi bien à partir de sa position au Conseil de sécurité des Nations unies qu’à travers le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines vitaux et prioritaires pour la nation syrienne. Aussi, dans le cadre des efforts visant à renforcer la coopération bilatérale avec les pays de l’Asie du Sud-Est, Ahmed Attaf s’est entretenu avec son homologue malaisien, M. Mohamad Hasan, avec lequel il s’est penché sur les différentes dimensions des relations algéro-malaisiennes, ainsi que les moyens à même de les promouvoir davantage, notamment dans les domaines économiques. Cela tout en explorant les perspectives de partenariat entre l'Algérie et l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), en prévision de son adhésion imminente au Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (TAC). Le ministre des Affaires étrangères a terminé ses rencontres bilatérales par un entretien qu’il a eu avec son homologue bangladais, M. Mohamed Touhid Hossain. Les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération économique à la lumière des atouts complémentaires dont disposent les deux pays, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’industrie et des produits pharmaceutiques. Il faut rappeler qu’Ahmed Attaf est arrivé à Istanbul samedi où il a pris part à la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI consacrée essentiellement à l’agression sioniste contre l’Iran et la poursuite de son génocide à Ghaza. Dans une allocution prononcée à l’ouverture de cette session, M. Attaf avait dénoncé « la logique de la force qui n’a plus de restrictions ni de limites » au Moyen-Orient, où les lois internationales sont complètement ignorées, y compris la Charte des Nations unies par l’entité sioniste qui jouit d’une incroyable impunité.
M. A. O.
