Affolement du gouvernement Sanchez : L’Algérie sereine et souveraine

« L'exploitation par l'Algérie des clauses contractuelles relatives à la révision des prix du gaz, si elle relève d'une procédure normale, est très appréhendée par le gouvernement espagnol eu égard à l'incidence financière qu'elle pourrait engendrer su son économie en phase de rémission".
C’est l’affolement au sein gouvernement espagnol après la décision de l'Algérie de suspendre le Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération. Mahfoud Kaoubi, expert en questions énergétiques rappelle , que cette décision annoncée par le président Abdelmadjid Tebboune, est dictée par la violation par le Royaume d’Espagne de ses obligations juridiques, morales et politiques de puissance administrant du Sahara occidental. Au lendemain de cette décision, le gouvernement espagnol, par le biais de sa ministre de la Transition écologique, évoque le recours à l'arbitrage international dans le cas où Sonatrach déciderait de rompre le contrat de livraison qui court jusqu'à 2032. « Cà cache en réalité une situation d'affolement et surtout la crainte d'une éventuelle révision des prix", a indiqué M. Kaoubi. Il explique que dans le contrat de livraison de gaz vers l'Espagne " des clauses traitent de la révision des prix qui pourraient être mise en œuvre rapidement par la partie algérienne". Cette possibilité se justifiant par "les prix du gaz s'inscrivant depuis des mois dans une logique haussière ".

Revers

Pour notre interlocuteur, l'exploitation par l'Algérie des clauses contractuelles relatives à la révision des prix, "si elle relève d'une procédure normale, est très appréhendée par le gouvernement espagnol eu égard à l'incidence financière qu'elle pourrait engendrer dans la conjoncture actuelle où l' Espagne subit les revers d'une rémission de son économie". Le gouvernement de Pedro Sanchez sera, de ce fait, mis à mal notamment face au Parlement et à la classe politique espagnole qui vont lui reprocher les conséquences de sa dérive qui a coûté énormément aux citoyens". "Il ne faut pas perdre de vue que c'est toujours le citoyen qui paie la hausse du prix du gaz, poursuit notre interlocuteur, rappelant les prévisions attendues à court terme, notamment "l'arrivée précoce de la saison hivernale qui impliquerait l'augmentation des prix dans un contexte d'inflation et là le gouvernement espagnol n'aura pas d'autre alternative que celle de démissionner" . Contrairement à l'inquiétude qui s'empare du gouvernement espagnol, l'Algérie est très sereine suite à sa décision de suspension du Traité, décision validée en toute souveraineté et dans un cadre très approprié par le Haut conseil de sécurité ". L’expert se dit en outre "convaincu que l'Algérie, de par sa sagesse, ne sera pas l'auteur de la rupture du contrat de livraison de gaz ". "Un tel scénario est à écarter" a-t-il assuré, rappelant à ce titre le principe, maintes fois réitéré, par les hautes autorités en vertu duquel l'Algérie a toujours honoré ses engagements. L'Algérie assure la fourniture de 35% des besoins espagnols en gaz et en GNL rappelle en outre M. Kaoubi, indiquant par ailleurs qu'avec la suspension du Traité d'amitié, l'Espagne.

Karim Aoudia

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