
Le procès de l’ancien joueur international Rabah Madjer a été renvoyé, jeudi, par la chambre correctionnelle près le tribunal de Sidi M’Hamed. La décision du tribunal a été motivée par l’absence de Madjer (qui se trouve à l’étranger) à l’audience ainsi que son co-accusé Brahim M. Il s’agit du deuxième report. Madjer est poursuivi en sa qualité de propriétaire du journal sportif Al Balagh imprimé à Oran. Selon l’enquête menée par la section de recherches près le groupement territorial de la gendarmerie nationale d’Alger, suite à une plainte déposée par l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), le journal en question a bénéficié de pages de publicité de la part de l’ANEP alors qu’il avait cessé de paraître. Selon l’enquête, les revenus de la publicité publique en faveur dudit journal sont estimés à 30 milliards de centimes entre la période 2016 et 2019. Lors de son audition par le juge d’instruction chargé de l’affaire en octobre dernier, Madjer a rejeté les charges retenues contre lui et a présenté des documents afin de justifier la légalité des procédures. Il a précisé qu’il s’est retiré du journal en novembre 2019 et la société El Bahia Presse, chargée de l’impression du journal, a été dissoute en 2020. Toutefois, l’ANEP a affirmé que la Sarl Bahia Presse, conventionnée avec l’ANEP-URP Oran avait procédé à la dissolution le 03/11/2019 sans aviser le contractant (ANEP-EPE/SPA). Aucun paiement depuis octobre 2019 (soit la somme de 11.328.800,00 DA) n’a été effectué à ladite Sarl dissoute. Cette affaire s’inscrit dans le cadre d’une vaste enquête menée par la section de recherches de la GN ainsi que l’IGF (Inspection générale des finances) sur la gestion de l’ANEP, particulièrement la distribution des pages de publicité aux journaux. L’ANEP s’est constituée partie civile dans cette affaire.
Neila B.