
Le procès de l’homme d’affaires, Mohamed Benfassih, a été reporté de nouveau, lundi, par le pôle pénal financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed, à l’audience du 14 décembre.
La décision a été motivée par l’absence d’un des accusés principaux, en l’occurrence l’ancien ministre des Transports, Abdelghani Zaâlane, présent le même jour devant la cour de Tipasa, dans le cadre du procès en appel de l’affaire de la villa de Moretti. Le président du pôle a annoncé à l’ouverture de l’audience, le report du procès, en présence des accusés en détention, parmi eux l’ancien ministre Amar Ghoul et des anciens walis de Skikda, en l’occurrence Mohamed Derbali, Fouzi Belhocine et Derfouf Hadjri, ainsi que l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Me Khaled Berghel, représentant du collectif des avocats de la défense, a rappelé au juge la programmation de plusieurs procès anti-corruption durant le mois en cours. «Il faut savoir que des avocats sont constitués dans des affaires importantes enrôlées, dont le procès en appel le 16 décembre prochain qui dure plusieurs jours», dit-il. Le juge a décidé le renvoi au 14 décembre. Dix-neuf accusés sont poursuivis dans cette affaire liée au trafic et au détournement de foncier dans le secteur des transports. Parmi les accusés, figurent Ouyahia et deux anciens ministres, des cadres de l’Agence nationale de développement de l’investissement, l’ancien SG du ministère des Transports, Ahmed Mouhareb, le DG de l'Entreprise portuaire de Skikda, Laïdi Lemrabet, l’ancien directeur des Domaines de Sétif, Nacerdine Khlefaoui, ainsi que l’ancien directeur de la Conservation foncière de Skikda, le directeur de l'Agence de gestion et de régulation foncières urbaines, Cherif Boukerzaza, directeur de l’urbanisme à Sétif.
Parmi les témoins, Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'ANDI, et Djamel Khaznadji, DG des Domaines de l’État. Ouyahia, Zaâlane et Ghoul sont poursuivis pour abus de fonction, conflit d’intérêt, dilapidation de deniers publics et octroi d’indus avantages. Cette affaire, qui a fait l’objet d’une vaste enquête anticorruption, concerne la vente de terrains relevant du domaine de l’État situés dans le tissu urbain de la ville de Skikda à des investisseurs à des prix en-deçà de leur véritable valeur, avec un écart atteignant environ 2 milliards DA, selon le parquet près le tribunal de Skikda.
Plusieurs procès anti-corruption sont programmés par les tribunaux, en une seule journée. Hier, quatre affaires ont été enrôlées. Il s’agit du procès en appel de l’ancien SG du FLN, Mohamed Djemaï, au niveau de la chambre pénale près la cour d’appel d’Alger, le procès de l’affaire de la villa de Moretti, au niveau de la cour d’appel de Tipasa, et la poursuite du procès en appel des deux anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould-Abbès et Saïd Barkat.
Neila Benrahal