De notre envoyé spécial Karim Aoudia
- 19 pays arabes prennent part au Forum qui s’ouvre aujourd’hui à Oran
La capitale de l'Ouest accueille, aujourd'hui et jusqu'à jeudi, les travaux du Forum intergénérationnel pour le soutien de l'action arabe commune. Il est organisé par l'Observatoire national de la société civile (ONSC) en appui aux efforts de l'Algérie pour l'émergence d'une vision unifiée devant permettre aux Etats arabes de relever les défis actuels et de mieux se projeter dans l'avenir.
Près de 200 participants, majoritairement des acteurs de la société civile d'une vingtaine de pays arabes, experts, analystes et chercheurs, anciens diplomates, écrivains et journalistes prennent part à cet événement où le débat, la concertation et l'échange d'idées seront axés sur cinq thématiques principales. «Le processus de l'action arabe commune: défis et perspectives» est l'intitulé de la première séance de travail du Forum animée par le Dr Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le Monde arabe et méditerranéen qui a son siège à Genève. Parmi les intervenants figurent Mme Inaam Bayoudh, professeur et traductrice algérienne, directrice de l'Institut supérieur arabe de traduction d'Alger. Le rôle des institutions en charge de l'action arabe commune et leur mobilisation dans la défense des causes justes en tête desquelles la question palestinienne sera, entre autres, l'un des volets examinés lors de cette première séance du Forum. Le Pr M'Hand Berkouk, expert des questions géostratégiques et sécuritaires animera la seconde séance traitant du rôle de la société civile arabe face aux effets des mutations internationales sur le Monde arabe. Le panel de chercheurs, de politologues et d'universitaires qui interviendront à cette séance auront à développer les alternatives les plus efficientes pour s'arrimer aux mutations en cours à l'international. Ils mettront en relief les voies et moyens à même de garantir la sécurité énergétique et alimentaire au bénéfice des populations du Monde arabe. Il s'étaleront aussi sur les perspectives d'intégration économique du Monde arabe ainsi que sur la solidarité arabe en période de crise transfrontalière d'ampleur, à l'exemple de la pandémie de Covid-19.
«La revivification de la mémoire au service de la continuité intergénérationnelle et au bénéfice de l'action arabe commune» est le thème de la troisième séance du Forum qui sera modérée par le Koweïtien Aïd El Jarid, docteur en histoire contemporaine.
La même séance sera également marquée par l'intervention du Dr Boumediene Bouzid, président du Haut conseil islamique (HCI). Aujourd'hui le Monde arabe a grandement besoin d'un front uni, solidaire, d'une vision commune et d'une action coordonnée pour mieux faire valoir ses intérêts dans un monde en perpétuelle mutation qui dénote une profonde reconfiguration politique et géostratégique, s'accordent à dire les experts et analystes.
L'éveil de la conscience arabe au profit d'une action commune permettant de relever les défis multiples et variés auxquels la sphère arabe est confrontée actuellement requiert une parfaite connaissance des épopées historiques où les peuples arabes étaient solidaires et mobilisés tel un seul homme pour vaincre l'ennemi. L'autre aspect non moins important qui sera débattu lors de cette séance a trait à la révolution numérique dans sa dimension globale, incluant les réseaux sociaux comme moyens d'établir des passerelles de communication entre les générations du Monde arabe.
Le projet de réforme et d'action arabe commune, le rôle de la société civile dans la consécration de ses objectifs et les instruments juridiques y afférents sont autant de sujets qui seront développés lors de la quatrième séance du Forum qui traitera de la dimension populaire dans l'action de réforme tout juste évoquée.
La cinquième séance est dédiée au développement durable et aux mécanismes de réactivation du rôle des organisations de la société civile pour la réalisation de cet objectif au bénéfice des États arabes et de la prospérité de leurs peuples. Ainsi, le Forum se décline comme un espace de concertation où seront développées toutes les préoccupations multidimensionnelles des États arabes qui ne peuvent être prises en charge que dans un cadre de parfaite synergie des efforts et de promotion de la démocratie participative par une approche inclusive où la société civile sera appelée à jouer un rôle majeur.
K. A.
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Cinq ateliers-débats
Le premier portant sur «Le parcours de l’action arabe commune : défis et perspectives», débattra de la réalité et des enjeux de l'action arabe commune, les voies et les perspectives de renforcer le rôle des institutions de l’action arabe commune dans la défense des grandes questions, à leur tête la cause palestinienne. Le deuxième atelier sera réservé au «Rôle de la société civile face aux influences et défis internationaux sur le monde arabe». Les participants passeront en revue les alternatives permettant au Monde arabe d’accompagner les transformations internationales actuelles ainsi que les défis de la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire arabes. Le troisième atelier sera dédié à «La préservation de la mémoire et la communication entre les générations au service de l'action arabe commune». Il sera axé sur le fait de s'inspirer de la mémoire pour promouvoir les valeurs de solidarité et défendre les questions arabes. La Révolution du 1er novembre 1954 sera citée comme modèle de consolidation de la conscience des pays et des peuples arabes dans le système commun, en plus de la communication intergénérationnelle comme garantie à l'appui de l'action arabe commune. Les participants au quatrième et dernier atelier aborderont «La dimension populaire dans la réforme et le développement de l’institution arabe commune» ainsi que «les moyens de l’activation de la participation de la société civile dans la réalisation des objectifs du développement durable». Quelque dix-neuf pays arabes prendront part à ce forum. Il s’agit de l’Algérie, de la Tunisie, du Bahreïn, du Koweït, de la Mauritanie, des Emirats arabes unis, du sultanat d'Oman, de l’Egypte, de la Syrie, de la Palestine, de l’Irak, du Soudan, de la Libye, du Liban, de la Jordanie, du Qatar, de l’Arabie saoudite et du Yémen.
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Révolution de Novembre 54 : Modèle d’éveil des consciences et d’émancipation
En sa qualité de référent historique qui a toujours inspiré la Nation arabe, la grande Révolution algérienne sera revisitée à l'occasion, à travers ses étapes phare, celles mettant en relief notamment le soutien et la solidarité des États arabes avec l'Algérie dans sa lutte pour le recouvrement de son indépendance.
