
Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a annoncé, jeudi dans un communiqué, que les récentes intempéries ont fait deux morts, une fillette de 7 ans dans la wilaya de Guelma et un garçon de 9 ans à Tipasa.
«Dans le cadre du suivi des répercussions des récentes intempéries, deux morts ont été enregistrés. Il s’agit d’une fillette de 7 ans qui était portée disparue dans la commune de Bouhachana (W. Guelma), dont le corps emporté par les flots a été retrouvé à 5 kilomètres de son domicile et d’un garçon de 9 ans dans la commune de Khemisti (W. Tipasa) qui a succombé à ses blessures causées par l’effondrement du mur d’un stade de proximité», ajoute le communiqué. «Plusieurs maisons, bâtisses et structures publiques, notamment éducatives, ont été endommagées par les infiltrations et la montée du niveau des eaux pluviales», a-t-on précisé. «Le trafic routier a été rétabli dans plusieurs wilayas après le parachèvement des opérations de pompage des eaux par les services concernés au niveau des voies et routes submergées, au moment où les instances et services spécialisés demeurent présents et mobilisés sur le terrain à travers les différentes wilayas concernées jusqu’à un retour total à la normale», conclut le document.
Installation d’une cellule centrale au ministère de l’Intérieur
«Suite aux dernières intempéries qui ont touché plusieurs wilayas du centre et de l’est du pays, une cellule centrale a été installée au niveau du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, chargée d’assurer le suivi continu de la situation et la prise en charge rapide des conséquences de ces intempéries, en coordination avec les différents organes et services concernés.»
Dans la wilaya de Guelma, «une fillette, âgée de 7 ans, est portée disparue», précise la même source, soulignant que les opérations de recherche sont toujours en cours.
Dans la même wilaya, «27 ressortissants africains, cernés par les eaux, en raison de la crue des oueds, ont été évacués par les éléments de la Protection civile», ajoute le communiqué.
«Des dégâts matériels ont été enregistrés ainsi qu’une perturbation du trafic routier au niveau de plusieurs axes routiers dans certaines wilayas.»
A cet égard, le ministère de l’Intérieur rassure l’opinion publique, affirmant que «tous les services locaux ont été mobilisés sur le terrain pour prendre en charge les dommages matériels et assurer le retour à la normale», appelant «les citoyens à la prudence et à la vigilance, ainsi qu’au respect des consignes de sécurité».
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Guelma
Décès d’une fillette
La fille portée disparue, depuis mercredi dernier, suites aux fortes pluies qui se sont abattues sur toute la wilaya de Guelma, a été retrouvée le lendemain, morte, au niveau de la Mechta d’El-Besbassa.
C’est ce qu’a indiqué le chargé de communication de l’unité principale de la Protection civile, le lieutenant Fouad Belaggoun, dans une déclaration à El Moudjahid :«Les services de la Protection civile sont intervenus, dans la soirée du mercredi, après une alerte faisant état d’un cas de disparition d’une fillette âgée de sept ans, et élève au cycle primaire. La recherche a commencé mercredi vers 22 heures, où des informations préliminaires ont indiqué que Hiba avait été emportée par l’oued de Bouhachana.
Dans ce cadre, un dispositif important comprenant 127 éléments, renforcés par 6 plongeurs, a été mobilisé. Néanmoins, la fille a été malheureusement retrouvée sans vie, à la région de Boukabout, dans l’après-midi de jeudi, plus précisément à la mechta d’El-Besbassa, sise à la commune de Lakhzara, où elle a été emportée par les cours d’eau sur une distance d’environ 10 km.»
Dans le même contexte, les services de la Protection civile de Guelma sont intervenus, dans la matinée de jeudi dernier, où des équipes spéciales, en l’occurrence des plongeurs, ont réussi une opération de sauvetage de 27 ressortissants africains, 9 femmes, 5 hommes, 13 enfants et un bébé. Ces derniers étaient coincés à oued Seybouse, qui se situe entre la commune d’El-Fedjoudj et Guelma. Heureusement, aucune perte n’a été enregistrée.
Z. D.
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Deux morts et plus de 100 personnes sauvées
- Des familles cernées par les eaux à Tipasa, Alger et Tébessa
- Montée significative du niveau des eaux de plusieurs oueds
Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur plusieurs wilayas ces dernières 48 heures, avec un cumul dépassant 70 millimètres, ont causé le décès de deux enfants et provoqué d’importants dégâts matériels, dont la destruction de certaines infrastructures routières et des établissements scolaires notamment à Tipasa et Guelma, l’effondrement d’habitations et l’inondation de certains édifices publics et privés.
Selon un bilan de la Protection civile, deux décès sont à déplorés. En outre, des dizaines d’automobilistes, cernés par la crue des eaux, ont été sauvés, notamment dans des wilayas du centre et de l’est du pays.
Plusieurs routes dans les régions du nord du pays, notamment au centre et à l’est, sont fermées à la circulation suite aux intempéries enregistrées ces dernières 24h, ayant provoqué la montée des eaux. En effet, selon le chef du bureau de l’information à la DGPC, le capitaine Nassim Bernaoui, plusieurs interventions ont été menées par les unités de la PC, notamment durant les journées de mercredi et jeudi marquées par des pluies abondantes causant inondations et effondrements. «Les interventions consistent en des opérations de sauvetage et de secours de personnes en situation dangereuse menacées d’être emportées par les eaux.»
Les secours de la Protection civile ont également procédé à l’épuisement et au pompage des eaux pluviales infiltrées à l’intérieur des habitations et des immeubles ainsi que plusieurs quartiers et édifices publics et privés et aussi sur les axes routiers touchés par les intempéries.
La Protection civile a enregistré «une montée significative du niveau des eaux des oueds», relève la DGPC.
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Tipasa fortement touchée
Le plus grand nombre d’interventions a été enregistré dans les wilayas de Tipasa, Tébessa, Oum el Bouaghi, El Tarf, Guelma et Boumerdes. La wilaya de Tipasa vient en tête avec 15 grandes opérations dont 4 liées à des interventions sur des axes routiers coupés et trois à l’effondrement partiel de certaines bâtisses. Les communes de Chaïba, Douaouda, Kolea, Khemisti et Bou Ismail ont été les plus touchées suite à la montée du niveau des eaux. A Khemisti, un enfant de 9 ans a succombé à ses blessures après l’effondrement d’un mur du stade. Le trafic routier a été également perturbé sur la voie express Bou Ismail-Douaouda, tandis que la route reliant Bou Ismail à Douaouda est coupée à la circulation. Elle est suivie par Alger où 18 communes dont Kouba, Bachdjarah, Beni Messous, El Harrach, Alger-Centre, Delly Brahim. La rocade Baba Hassen-Ouled Fayet est fermée à la circulation, à cause de la montée des eaux. A Tébessa, toute une cité résidentielle à Bir D’hab a été «inondée». Les unités d’intervention ont réussi à évacuer plus de 25 habitants sans enregistrer de perte. En outre trois familles de 15 membres coincés par les eaux à l’intérieur de leur maison à Ouled Derradj, étaient en état de choc. Elles ont été secourues et évacuées par les sapeurs-pompiers. Trois enfants emportés par les eaux à Douar Draa Hnoucha ont été sauvés également.
A Guelma, les pompiers-plongeurs ont procédé, jeudi, après plusieurs heures de recherches au repêchage du corps d’une fillette âgée de 7 ans décédée à 5 km de MechtetBesbassa, commune de Bouhachana.
Dans la même wilaya, les sapeurs-pompiers se sont mobilisés pour le secours et le sauvetage de 27 ressortissants subsahariens dont 9 femmes et 13 enfants et un nouveau-né, cernés par les eaux d’oued Sibous, suite à la montée du niveau des eaux de l’oued dans la commune d’Heliopolis. L’intervention a été très difficile et dangereuse mais réussie. A El Taref, 15 ouvriers, coincés dans un champ agricole au lieudit Kaf Merrad et cernés par les eaux d’un oued dans la commune d’El Besbes, ont été sauvés de justesse. En outre, plusieurs opérations de sauvetage de personnes et de repêchage de véhicules ont été menées par les unités d’intervention de la PC à Boumerdes et Oum El Bouaghi. Plusieurs axes routiers ont été coupés à la circulation dans les wilayas de Blida, Boumerdes, Tizi-Ouzou, Bouira, Médéa, Sétif, Jijel, Mila, Oum Bouaghi et Batna, en raison de la montée des eaux, a indiqué la Gendarmerie nationale (GN).
Toutes les unités d’intervention de la PC sont mises en alerte. Un dispositif mobile préventif de la PC a été mis en œuvre, dans les points à grand risque, afin d’assurer une intervention rapide.
Neila Benrahal
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Les équipes d’Asrout sur le terrain
Les pluies du printemps étaient au rendez-vous cette semaine au centre et à l’est du pays. Après 48h de pluies diluviennes, la circulation des automobiles était fluide ce vendredi, notamment au niveau des grandes artères de la capitale où des policiers des brigades mobiles de la sécurité routière étaient déployés au niveau des points noirs, a-t-on constaté sur place. La route Moutonnière ainsi que les ruelles près de la place 1er-Mai et Mohamed-Belouizdad et d’autres axes étaient praticables, contrairement aux cas similaires précédents. Un dispositif spécial a été également mis en place par la Protection civile dans les wilayas concernées par le BMS, depuis lundi dernier et toutes les unités opérationnelles étaient en alerte. Des ambulances médicalisées et des motopompes ont été mobilisées notamment pour d’éventuelles inondations. A Alger, aucun cas d’inondation de chaussée n’a été enregistré suite à une vaste opération d’assainissement des avaloirs, lancée il y a quelques semaines. Les agents d’ASROUT (Établissement public d’assainissement et d’entretien des routes) étaient sur les lieux depuis la nuit a-t-on constaté au Boulevard Mohamed-Belouizdad et à la place 1er-Mai vers 22h. En gilet et imperméable orange, ils sillonnaient les grands boulevards de la capitale. De même pour les agents de Netcom, qui ont multiplié leurs sorties malgré les averses pour que les avaloirs ne soient pas obstrués, nous a précisé un agent de surface.
La wilaya d’Alger a mobilisé des camions et des hydrocureuses, notamment à Alger centre. Lors de notre petite virée, on n’a pas «trouvé» de flaques d’eau. Selon des responsables d’ASROUT, l’entretien des canaux d’assainissement et des avaloirs dans de nombreux quartiers en est à l’origine. «On a pris toutes les dispositions suite à la diffusion du BMS», a-t-on expliqué à ASROUT. Un dispositif fixe a été mis en place à l’entrée des trémies à l’instar de la trémie du 1er-Mai pour parer à toute éventualité.
Neila B.