Dans un message lu en son nom par le Premier ministre, Sifi Ghrieb, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, ce jeudi, à l’ouverture de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et les technologies de la santé, que plus du tiers des établissements pharmaceutiques du continent africain se trouvent en Algérie, soulignant que l’Algérie a choisi de faire de l’industrie pharmaceutique un secteur stratégique et une priorité nationale dans le processus de réalisation de la sécurité sanitaire.
Rappelant que l’Algérie accueille l’événement «suite au choix de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), motivé notamment par les réalisations et les réformes accomplies dans le secteur de l’industrie pharmaceutique en Algérie, ainsi que par le saut qualitatif que connaît ce secteur», le président de la République a ainsi affirmé que «l’Algérie possède plus du tiers des établissements pharmaceutiques du continent africain», précisant que «sur un total de 649 usines en Afrique, près de 230 se trouvent en Algérie, alors que plus de 100 nouveaux projets sont en cours de réalisation».
Dans cet ordre, l’organisation de cette conférence en Algérie, en coordination avec l’OMS, «vise à renforcer l’industrie pharmaceutique en Afrique afin d’assurer un accès équitable aux médicaments et aux vaccins pour tous les peuples du continent, à travers des systèmes de santé résilients et la garantie de disposer de produits pharmaceutiques sûrs, efficaces et abordables».
Et si l’Algérie possède plus du tiers des établissements pharmaceutiques du continent africain, c’est parce qu’une importance particulière est accordée à ce secteur stratégique.
«L’Algérie a choisi de faire de l’industrie pharmaceutique un secteur stratégique et une priorité nationale dans le processus de réalisation de la sécurité sanitaire», a déclaré le président de la République, rappelant que «depuis 2020, un ministère lui a été dédié, chargé de mener des réformes structurelles profondes incluant l’amélioration du cadre réglementaire, la facilitation de l’investissement et l’encouragement des partenariats, ainsi que le soutien à la recherche et au développement».
Un taux de couverture nationale en médicaments produits localement de plus de 80%
Ce qui, d’après lui, «a permis de porter le taux de couverture nationale en médicaments produits localement à plus de 80%, avec une orientation croissante vers l’exportation vers les marchés africains».
D’ailleurs, des enjeux internationaux font que le secteur soit une priorité absolue.
«Les défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui, dans un contexte de transformations rapides et de facteurs géostratégiques à l’échelle continentale et internationale, ont accru les pressions sur les chaînes d’approvisionnement en médicaments et vaccins», a ainsi estimé le Président.
«Il ne s’agit pas d’une simple question technique ou conjoncturelle, mais bien d’une préoccupation majeure pour tous les États, organisations et agences internationales, au premier rang desquelles l’Organisation mondiale de la santé, en raison de ses répercussions directes sur la prise en charge des patients et la préservation de la sécurité sanitaire mondiale», a-t-il ajouté.
En définitive, Abdelmadjid Tebboune a indiqué qu’«il est inconcevable que le continent africain, centre de richesses et source de compétences dont bénéficient tous les pays du monde, continue de souffrir de dépendance et d’importer presque entièrement ses besoins sanitaires».
Ceci alors que l’Afrique «a urgemment besoin de localiser sur son territoire la production des médicaments essentiels, des vaccins, des dispositifs médicaux et des matières premières, qui figurent parmi les priorités souveraines pour préserver la santé de ses peuples face aux mutations actuelles et aux facteurs qui menacent sa sécurité sanitaire».
Pour rappel, c’est le Premier ministre, Sifi Ghrieb, qui a présidé l’ouverture des travaux de cette Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et les technologies de la santé, organisée sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Organisée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique et le ministère de la Santé, en collaboration avec l’OMS, sous le slogan «Une industrie pharmaceutique locale pour une Afrique intégrée et forte», cette conférence se poursuivra jusqu’au 29 novembre.