
Le président du Mouvement de la société pour la paix appelle à une « large » mobilisation nationale en vue de « défendre » la souveraineté politique et économique de l’Algérie, dans un contexte marqué par des défis régionaux « complexes » et des pressions internationales « grandissantes ». Il a également insisté sur la nécessité de renforcer l’unité du front intérieur pour faire face aux menaces multiformes qui pèsent sur la stabilité et l’indépendance du pays. Dans une allocution prononcée à l’occasion de la célébration du 34e anniversaire de la création du MSP, Abdelaali Hassani Cherif a rappelé que son parti est né dans la « fidélité » aux idéaux de la Révolution du 1er Novembre 1954, à ses martyrs et à l’Algérie « une, souveraine et indivisible » et souligné que sa genèse s’inscrit pleinement dans la « continuité » du combat pour la dignité nationale, la justice sociale et l’attachement aux valeurs fondatrices de l’État algérien. « Nous avons hérité d’un lourd legs de sacrifices. Nous avons le devoir de le préserver et de le transmettre aux générations futures dans un esprit de responsabilité et de loyauté envers la Nation », a-t-il affirmé. Dans ce contexte, le président du MSP a mis en lumière le rôle fondateur du cheikh Mahfoud Nahnah, décédé le 19 juin 2003, en saluant sa « clairvoyance », sa « modération » et sa « fidélité » aux principes fondamentaux de la Nation. « C’est un homme de dialogue, de sagesse et de conviction, dont l’engagement en faveur de l’unité nationale a marqué une époque particulièrement sensible de l’histoire du pays. Cheikh Nahnah a su éviter les pièges de la confrontation idéologique ou politique destructrice et tracé pour nous une voie faite de mesure, de pragmatisme et de loyauté à l’État », a-t-il soutenu. Hassani Cherif a également attiré l’attention sur les menaces qui se profilent à l’échelle régionale, notamment en raison des tentatives « croissantes » de normalisation avec l’entité sioniste dans l’espace maghrébin et africain. Il a dénoncé à ce sujet ces évolutions comme des tentatives « d’imposer » des faits accomplis au détriment des peuples et des équilibres historiques, estimant que l’Algérie reste « ciblée » par certains agendas en raison de ses positions « fermes » et « constantes », notamment en soutien à la cause palestinienne. « L’Algérie, a-t-il ajouté, ne cède pas face aux pressions extérieures, car elle reste fidèle à ses principes et à son attachement indéfectible à la souveraineté nationale ». Dans ce cadre, il appelle l’ensemble des forces patriotiques à se mobiliser pour « préserver » les fondements de l’État national et « défendre » les acquis de l’indépendance. Il a insisté par ailleurs sur l’urgence de « renforcer » la cohésion nationale, de « consolider » les institutions de la République et de bâtir une économie « productive » et « indépendante ». « La souveraineté économique est aujourd’hui une priorité stratégique. Sans elle, notre indépendance politique reste vulnérable », a-t-il assuré. Revenant sur la vocation de sa formation, Hassani Cherif a indiqué que celle-ci dépasse le simple cadre partisan. « Le MSP est avant tout une école de formation, une structure citoyenne profondément enracinée dans la société, soucieuse d’accompagner les aspirations des citoyens et de défendre les constantes nationales dans un cadre républicain et démocratique », a-t-il expliqué, tout en jugeant nécessaire de conjuguer les valeurs de l’identité islamique avec les exigences de la modernité et de la participation politique responsable. La question palestinienne a occupé une place centrale lors de l’intervention du président du MSP qui condamne avec force les crimes perpétrés à Ghaza et dénonce le « silence complice » de la communauté internationale. Hassani Chérif a réaffirmé, à cet effet, l’engagement indéfectible de son parti au peuple palestinien et exhorté le monde arabe et musulman (peuples et gouvernements) à « intensifier » leur soutien à la cause palestinienne et à « rejeter » toute forme de normalisation avec l’entité occupante. « La Palestine reste pour nous une cause centrale, un repère moral et politique que nous ne trahirons jamais », a-t-il conclu.
S. E.