Si la finale fut petite de part la pression et l'enjeu qui ont eu un effet négatif sur le rendement de l'USMA (défaite 1-0), le finish fut à l'opposé, et comme toute l'Algérie l'espérait, grandiose. Ayant fait le plus dur au match aller, où les Usmistes ont battu Young Africans par deux buts à un, chez eux en Tanzanie, l'USMA a décroché, samedi dernier, devant plus de 60.000 supporters, sa toute première étoile africaine.
Une consécration que les Usmistes, toutes générations confondues, attendaient depuis des lustres. Et Dieu seul sait que les Rouge et Noir, à l'époque des Dziri, Zaghdoud, Ammour et autres Achour, n'était pas loin du sacre, et deux fois plutôt qu'une.
Ému aux larmes au coup de sifflet final, Abdelhak Benchikha, que d'aucuns qualifient d'artisan de ce succès, a laissé explosé sa joie : " Après de longues années d’attente l’USM Alger est enfin sacrée sur le plan continental et décroche l’étoile qui manquait tant à son palmarès. Le mérite revient aux joueurs et à nos supporteurs qui nous ont soutenus jusqu’au coup de sifflet final, malgré le penalty encaissé en début de match. Je pense que la pression et le manque d’expérience ont beaucoup joué sur cette rencontre que nous n’avons pas maîtrisée comme il le fallait", a déclaré celui que l'on surnomme en Tunisie "le Général" qui gardait suffisamment de lucidité, malgré les émotions, pour décortiquer la rencontre.
En technicien pragmatique, Benchikha estimé par ailleurs que "le plus important est que nous avons atteint notre objectif après un long parcours de 12 matchs, durant lesquels nous avons fait preuve de courage et d’abnégation. Nous avons raté l’entame de match en encaissant un penalty d’entrée de jeu, mais nous avons apporté les changements nécessaires en deuxième mi-temps pour garder l’avantage obtenu au match aller. L’USMA mérite ce trophée, notamment, après avoir sacrifié le championnat national pour obtenir cette Coupe d’Afrique. Je dédie ce trophée à tous les anciens joueurs de l’USMA tels Meziani, Saadi, Abdouche, Hadj Adlène, Dziri..., qui n’ont pas eu la chance de remporter ce trophée. Je suis l’homme le plus heureux sur terre après cette consécration, qui vient couronner 25 ans de carrière en tant qu’entraîneur". Mérité.
A. A. A.
