À la fin du derby perdu face à l'USM Alger (2-0), Patrice Beaumelle a clairement affiché son intention de poursuivre son chemin avec le MCA et honorer son contrat. «J'aime le football. J'aime le Mouloudia et j'irais jusqu'au bout avec cette équipe. Pour m'en empêcher, il faudra me marcher dessus», a-t-il souligné avec beaucoup d'assurance, faisant ainsi la sourde oreille par rapport aux nombreuses critiques dont il fait l'objet depuis quelques journées. En effet, le technicien français ne fait plus l'unanimité auprès des «Chenaoua». Les résultats ne suivent pas, le jeu proposé par l'équipe laisse à désirer et ses choix sont de plus en plus contestés. Son bilan reste très moyen. En six matchs de championnat, Beaumelle compte 2 victoires contre 2 nuls et 2 défaites. Arrivé en mars dernier pour succéder au Tunisien Fawzi Benzerti, l'entraîneur français pourrait pourtant voir son expérience avec le Mouloudia prendre fin en fin de saison. Cela ne tient qu'à un fil. Si jamais le MCA rate la seconde place au classement, seul ticket encore en jeu pour une participation à une compétition continentale, des changements vont intervenir à la tête du conseil d'administration du club. Le coach perdra ainsi son unique soutien et sera forcément entraîner vers la porte de sortie, dans le sillage de la direction. Des manœuvres sont en cours depuis un moment déjà pour déloger Hadj Redjem de son poste. Beaucoup de choses sont reprochés au président du MCA. En dépit de sa gestion, les Mouloudéens n'ont pas apprécié la libération de Benkhemassa, Chaal, Rebiai où encore Haded. Comme ils ont vu d'un mauvais œil la prolongation de Tahar, dont le rendement est jugé insuffisant, jusqu'en 2026 et l'engagement de Mouali malgré ses problèmes de santé. Avec cette défaite, le MCA a pratiquement hypothéqué ses chances de finir en seconde position, à cinq journées de la fin du championnat. Le CSC, qui occupe la position de dauphin, est pratiquement hors de portée. La formation constantinoise compte 7 points d'avance sur le Mouloudia.
M. S. N.
